Ligne Rodez-Paris : une solution d’urgence enfin trouvée

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l’essentiel Selon nos informations, un accord aurait été trouvé avec la compagnie Amelia pour que celle-ci poursuive son bail de six mois sur le tarmac aveyronnais. Arnaud Viala doit s’exprimer aujourd’hui.

Pourra-t-on s’envoler vers la capitale après le 19 janvier ? La question, en suspens depuis des mois, pourrait enfin trouver une réponse.

Arnaud Viala, président du Département et du syndicat mixte de l’aéroport, tient une conférence de presse ce jeudi après-midi pour, semble-t-il, annoncer de bonnes nouvelles… Selon nos informations, une solution d’urgence aurait été trouvée, du moins pour les six prochains mois. La compagnie Amelia pourrait poursuivre son bail sur le tarmac aveyronnais durant cette période.

Sous quelles conditions ? Ni Arnaud Viala, ni l’opérateur aérien n’ont encore souhaité communiquer. Le premier cité pourrait en dire davantage aujourd’hui, lors de son point presse. S’il confirmait l’information, cela mettrait entre parenthèses la crise traversée par cette ligne depuis plusieurs mois. Et permettre aux financeurs publics de s’asseoir plus confortablement à la table des négociations pour trouver un opérateur jusqu’en2028 ? Là est toute la question.

Les financeurs publics en mauvaise posture ?

Pour rappel, le Département pilote et finance à 70 % le syndicat mixte de l’aéroport, gestionnaire de la ligne. La Région (15 %), Rodez Agglomération (10 %) et la CCI (5 %) y siègent également. Les quatre parties se retrouvent depuis plusieurs semaines dans l’embarras. Pour la première fois, l’appel d’offres lancé pour la période 2024-2028 s’est avéré infructueux. Un seul candidat s’était présenté. Il s’agissait de Chalair Aviation. Selon nos informations, la compagnie française s’était montrée bien trop gourmande en argent public… Car la ligne a un prix pour le contribuable : 9,6 millions d’euros pour les quatre dernières années.

L’État prend à sa charge 55 % de la facture, la ligne Rodez-Paris étant dite d’aménagement du territoire.

Les financeurs locaux se partagent le reste. Une somme considérable même si tous les décideurs s’accordent à le dire, « cette ligne est essentielle pour le désenclavement et l’économie ». Si ce n’est qu’avec le premier appel d’offres infructueux, les collectivités se retrouvent aujourd’hui dans une position plus qu’inconfortable alors qu’elles ont relancé un appel à tous les opérateurs.

Qui se retrouvent, eux, en position de force. Chalair Aviation, par exemple, aurait ainsi demandé plus de 25 millions d’euros pour les quatre prochaines années, selon nos sources. Soit plus du double qu’Amelia, qui avait déjà obtenu le double de son prédécesseur, Eastern Airways, en 2020 !

« Un subventionnement sans justification »

« Ce subventionnement grandissant n’a pas de justification objectivée et met en évidence le poids insuffisant de l’aéroport de Rodez dans les négociations », a récemment pointé du doigt la Chambre régionale des comptes.

Combien coûtera donc la prochaine délégation publique ? Jusqu’où peuvent aller les collectivités locales ? Récemment, un élu de ces dernières s’en était ému, tout en souhaitant conserver son anonymat : « Certes, on ne peut pas arrêter la liaison mais doit-on engager des millions et des millions de nos habitants pour une ligne empruntée avant tout par des sociétés privées ? »

Car effectivement, la ligne sert depuis des années à près de 80 % pour des voyages d’affaires. Les Aveyronnais, en quête de tourisme vers la capitale, privilégient en majorité les vols au départ de Toulouse, bien moins onéreux… Ou encore le transport en voiture.

Amelia de retour dans l’appel d’offres ?

Les lignes intérieures, dont celle de Rodez-Paris, n’intéresseraient-elles plus les compagnies aériennes ? Toujours est-il que le syndicat mixte de l’aéroport ne s’attendait certainement pas à recevoir que la seule candidature de Chalair lors de son appel d’offres pour assumer la liaison entre 2024 et 2028. « N’avoir qu’un choix, ce n’est pas de choix », s’était d’ailleurs ému Arnaud Viala à la rentrée de septembre. Tout comme bon nombre d’acteurs locaux, souhaitant poursuivre l’aventure avec Amelia. Pourquoi celle-ci n’a-t-elle donc pas souhaité candidater ?

Jusqu’alors, ses dirigeants ont toujours refusé de livrer leurs raisons. Seulement sait-on que les relations avec le Département ont longtemps été tendues. Pour preuve, au sortir de la crise sanitaire, le PDG d’Amelia, Alain Regourd, avait fait part publiquement de son désir de contester la délégation de service public et s’envoler plus tôt du tarmac ruthénois. Avant que tout ne rentre finalement dans l’ordre. Et que la compagnie revienne définitivement dans la danse ? Difficile à ce jour d’imaginer qu’elle prolonge son bail de six mois, sans une idée derrière la tête et l’envie de s’inscrire un peu plus dans la durée ici… Surtout que la concurrence ne devrait pas être nombreuse !

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