Après plusieurs rendez-vous autour du Tour de France en 2023, Moulins présentera à nouveau plusieurs expositions en écho avec l’actualité nationale et internationale. Sans oublier l’Histoire et des hommages.
Rappelez-vous ! Il y a un peu plus de trente ans, le chorégraphe Philippe Decouflé sublimait la cérémonie d’ouverture des JO d’Albertville, avec un show complètement fou.
L’exposition, que le CNCS consacrera à ces costumes, sera un des événements culturels de 2024 à Moulins.
Le CNCS à l’heure des JO Paris 2024
Avec “Planète(s) Decouflé !”, à partir du 25 mai et jusqu’au 3 novembre, le Centre national du costume de scène (CNCS) se mettra à l’heure des Jeux Olympiques de Paris 2024, en présentant les habits de scène de Philippe Decouflé créés pour les Jeux olympiques d’hiver d’Albertville, en 1992. Le musée conserve ces costumes délirants, en adéquation avec un show resté dans les mémoires. Le chorégraphe avait transformé la cérémonie de l’événement mondial en fête poétique, artistique, haute en couleur. Un spectacle de rêve et d’imagination débridée, convoquant le monde de la danse, du cirque et même des arts forains, avec 3.000 artistes professionnels et amateurs.
Une cérémonie acclamée dans le monde entier (2 milliards de spectateurs). Car elle révolutionnait l’exercice des cérémonies d’ouverture, en faisant surgir l’art dans le monde du sport.
Philippe Decouflé, chorégraphe majeur de la nouvelle vague française de la fin des années 80, à la carrière internationale, n’a cessé de créer des univers à mi-chemin de la danse, du cinéma et du dessin animé vivant. Chacune de ses productions révèle des mondes burlesques, fantastiques. Des archives vidéo, des dessins, des clips et des films, et près de 200 pièces permettront d’explorer toutes les facettes de l’artiste, ses productions pour DCA, sa compagnie, le Crazy Horse, ou encore, le Cirque du soleil.
Quelles sont ces « créatures » de cabarets qui déboulent à Moulins ?
Une exposition sur les 80 ans de 1944
Au château des ducs de Bourbon de Moulins, une exposition célébrera, cet été, le 80e anniversaire de 1944. Les équipes du service départemental préparent un « tableau sur la vie à Moulins, à l’époque ». 
La Malcoiffée accueille chaque été des expositions en lien avec la Seconde guerre mondiale.
Au Musée de l’illustration jeunesse, l’exposition “Scrogneugneu, l’exposition la plus mieux”, consacrée à l’auteur jeunesse Philippe Corentin qui se termine en juin, sera poursuivie par une exposition hommage à Philippe Corentin, créée par de nombreux illustrateurs, en juillet et août.
Enfin, probablement dès septembre, une exposition sera consacrée au Néerlandais Dick Bruna, le créateur du célèbre Miffy le lapin blanc à la bouche en croix, décédé en 2017. Ce lapin blanc “Miffy”, qui a marqué plusieurs générations d’enfants, est toujours aussi populaire. Cette exposition clôturera 2024.
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Le Musée de l’Illustration Jeunesse rend hommage à Philippe Corentin jusqu’au 16 juin 2024
Au musée Anne-de-Beaujeu (MAB), l’exposition “Trésors du baroque, la peinture du Bourbonnais au XVIIe siècle”, couvrira l’année 2024. Giulia Longo, ancienne conservatrice du MAB, en est la cocommissaire, avec la conservatrice des antiquités et objets d’art, Guennola Thivolle, autrice d’une thèse sur le sujet. Elle vise à mettre en valeur ce qui s’est passé entre la fin du Moyen Âge et le XIXe. Une exposition « immersive, avec des décors reconstitués rappelant l’origine des tableaux, des églises et des châteaux, de tout le territoire bourbonnais ». Des œuvres ont été restaurées en vue de l’exposition, grâce à des aides de la Drac Auvergne-Rhône-Alpes et la Fondation du patrimoine.
Le Musée de la Visitation met en lumière la broderie
La nouvelle exposition temporaire du musée de la Visitation portera sur la broderie. Photo Corentin Garault
Le musée avait déjà exposé par le passé de nombreuses pièces textiles (la dernière exposition uniquement consacrée à la broderie remonte à 2009). Depuis, le musée a reçu en dépôt de très nombreux objets brodés, décorés de motifs floraux. Environ 150 œuvres, toutes inédites, issues des collections du musée, seront exposées. Elles datent du XVIe à la seconde moitié du XXe. Il s’agit certes de vêtements liturgiques, mais aussi d’éléments de mobiliers ou de vestiaires civils. Ensemble, ils témoignent de la mode continue au cours des siècles pour les fleurs en broderie.
Dans une publication, « La Fine fleur de la broderie », le musée reviendra sur les sources de cette mode dans la renaissance, puis dans les Florilèges du XVIIe. Et montrera, comme les visitandines s’en emparent, en particulier au moment de la canonisation de leur fondateur, François de Sales, en 1665. À cette date, le décor floral est à son apogée dans la mode civile (vêtement, mobilier, vase et même l’orfèvrerie des montres à gousset).
Dans les siècles suivants, les religieuses resteront attachées à ces décors, dont les formes et les dispositions évolueront.
La Maison des métiers d’art et du design se penche sur l’histoire du bâtiment
Le Colisée, avant sa transformation en Maison des métiers d’art et du design, par Moulins Communauté.
La nouvelle structure portée par Moulins Communauté, aménagée dans l’ancien cinéma moulinois Le Colisée, bâtiment emblématique de la ville, proposera, du 10 janvier au 10 février, l’exposition “Du 7e art aux métiers d’art : l’épopée architecturale du Colisée en photographies”. La MMAD revient sur l’histoire du Colisée. En 1903, le jeune Humbert Robiolo ouvre sur les Cours de la Préfecture son Café Américain où il organise rapidement des séances cinématographiques.
Quelques années plus tard, il ouvre à côté l’American Cinéma, qui devient en 1935 Le Colisée suite au rachat de l’établissement par Louis Florentin. Grâce à des photographies et des documents d’archives, l’exposition permettra de se plonger dans cette histoire. En accès libre et gratuit, du mardi au vendredi de 14 h à 17 h et le samedi de 14 h à 18 h 30.
La médiathèque Samuel-Paty effeuille les livres
Du 26 janvier au 29 mars, la médiathèque proposera une exposition photographique, consacrée à la photographe clermontoise Marielsa Niels. Celle-ci a fixé sur papier six livres des fonds patrimoniaux de la médiathèque. Un parti pris esthétique pour donner à voir le passage du temps sur ces livres, leur texture, leur reliure, leur calligraphie. L’exposition se nomme : Effeuillage, intimité du livre ancien. Entrée libre, aux horaires d’ouverture de la médiathèque.
Ariane Bouhours
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