Danse : la carte postale d’Amérique de Carolyn Carlson

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Le temps ne semble avoir aucune prise sur Carolyn Carlson. Elle qui a fêté en mars ses 80 ans est plus active que jamais. Début juillet, la reprise de Signes, un de ses ballets phares, a fait salle comble à l’Opéra Bastille. Mi-octobre, à la Seine musicale, elle a créé la surprise dans Poetry in motion, une performance autour des chansons d’Arthur H. Faire vivre son répertoire et ne jamais cesser d’innover, les deux gestes sont à l’œuvre dans Crossroads to synchronicity, qui revisite son spectacle Synchronicity, daté de 2012.

Cette (re) création s’inspire de la notion de synchronicité telle que l’a définie le psychiatre Carl Gustav Jung : lorsque deux événements a priori sans rapport entre eux se télescopent et font sens. Comme une horloge qui s’arrête au moment de la mort d’un proche ou la rencontre fortuite avec une personne perdue de vue à laquelle on pensait justement.

Pour évoquer ce que certains voient comme des signes du destin, Carolyn Carlson imagine des chassés-croisés fluides où les silhouettes se frôlent sans se voir, se rencontrent, s’aiment ou se délaissent.

La puissance de l’imaginaire américain

Autour des six danseurs qui virevoltent avec fougue et sensualité, le dispositif scénique est réduit à l’essentiel : des portes qui bougent comme autant de bifurcations possibles dans un parcours de vie ; des chaises que certains « personnages » ne savent où poser, comme s’ils ne parvenaient pas à trouver leur place ; un écran comme une fenêtre sur l’inconscient, où des êtres tombent au ralenti, où des ombres apparaissent et disparaissent comme des fantômes.

Dans ce patchwork d’ambiances tour à tour mélancoliques, inquiétantes ou joyeuses, la chorégraphe convoque la puissance de l’imaginaire américain : le son d’un train à vapeur, un brasero auprès duquel on se réchauffe, une baignoire en métal, des fusils… La mise en scène fait parfois penser aux tableaux d’Edward Hopper ou à l’esthétique des films noirs des années 1950.

Une traversée imaginaire de l’Amérique d’autrefois, comme un retour aux sources pour la chorégraphe née en Californie, où la bande-son occupe une place cruciale : Tom Waits, Bruce Springsteen et Bob Dylan, trois monuments de la musique « made in USA » côtoient de jeunes talents comme Alela Diane et sa délicate ballade folk Foreign Tongue, ou de sublimes morceaux classiques à l’image de ce chant funèbre de Henry Purcell qui offre à la danseuse Céline Maufroid un parfait moment de grâce.

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