Elle avait promis un événement « différent » pour se faire connaître : l’écologiste Marie Toussaint a créé la surprise en organisant une séance de « booty therapy », sorte de danse du fessier, qui a fait se déhancher militants et responsables politiques, samedi 2 novembre, pour le lancement de campagne des européennes à Paris.
Avec plus ou moins de bonne volonté, l’eurodéputée de 36 ans, mais aussi la cheffe des écologistes Marine Tondelier, le sénateur Yannick Jadot, le maire de Grenoble Eric Piolle ou la députée Sandrine Rousseau, ont « laissé (leur) fesse s’envoler », à l’invitation de trois danseuses sur la scène de l’Élysée-Montmartre.
Un peu plus tôt, un DJ avait déjà fait danser les militants, après des interventions politiques, des moments de lecture et de poésie, et un hommage rendu par l’eurodéputé David Cormand à Michèle Rivasi, députée européenne et figure du parti, décédée subitement cette semaine à 70 ans.
À 36 ans, Marie Toussaint, inconnue du grand public, a défendu pour son lancement de campagne « la douceur » en politique.
« Il n’y a pas de meilleur moment pour la douceur que quand la violence étend un voile spectral sur notre avenir. »
Marie Toussaint
« C’est par la tête que le poisson pourrit : ce sont les mauvais comportements des élites qui inspirent en cascade chaque strate de notre société. Pourquoi devrais-je choisir la vocifération comme mode d’expression ? », a-t-elle demandé, devant quelque 850 militants, selon les écologistes. « La douceur est le refus de la violence sociale qui humilie toujours les mêmes, casse le dos des humbles, use les vies des pauvres », a martelé la candidate.
Proposition d’une création d’un ISF climatique
Celle qui a commencé son discours en évoquant le fleuve Mekong, menacé par le réchauffement climatique et le quartier d’Agbogbloshie, à Accra, au Ghana, le plus pollué du monde, a aussi appelé à « écouter les pulsations du vivant ». C’est-à-dire « comprendre que la vie est un miracle fragile, qui ne tient, en somme, qu’au frottement des ailes d’une abeille ».
Dans une campagne « où nous aurons le vent de face », elle a aussi appelé les militants à « mener bataille », face « au cocktail national-climatosceptique » et à « l’union des droites qui se fait sur le dos de l’écologie ».
Jugeant que « la transition écologique doit se faire dans la justice sociale », elle a notamment proposé « la création d’un ISF (impôt de solidarité sur la fortune, NDLR) climatique européen, pour mobiliser l’argent des plus riches au service de l’intérêt général écologique ».
AFP
Michèle Rivasi, eurodéputée EELV et figure de l’écologie, est décédée
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