Vidéos. La comédie musicale « Notre-Dame de Paris » fête ses 25 ans et revient sur scène

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L’œuvre de Victor Hugo : « une évidence »

Le compositeur et parolier Luc Plamondon, coauteur de « Starmania » avec Michel Berger dans les années 1970, s’associe cette fois-ci avec, le chanteur et compositeur, Richard Cocciante. À la recherche d’une histoire pouvant être mise en musique, le Canadien se tourne vers la littérature française et choisit le roman de Victor Hugo pour donner corps à sa création. Et c’est le personnage de Quasimodo, sonneur de cloches bossu de Notre-Dame, amoureux de la belle gitane, reine de la cour des Miracles, Esmeralda, qui va fasciner l’auteur : « Quand j’ai pensé au sujet de Notre-Dame de Paris, c’est le personnage de Quasimodo qui m’a happé […] Je cherchais, en fait, une histoire, une grande histoire parce que je n’avais jamais écrit à partir d’une histoire […] Je voulais appeler ça « Quasimodo » au départ » (1).

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Outre l’histoire originelle de Victor Hugo dans laquelle trois hommes sont amoureux d’Esmeralda (Quasimodo, Frollo et Phœbus), Luc Plamondon voulait faire redondance avec l’actualité du moment, notamment avec la question des sans-papiers. Dans son adaptation, la cour des Miracles est rebaptisée cour des Sans-Papiers et l’affaire de l´église Saint-Bernard s’impose, comme une illustration de Notre-Dame…

Un succès retentissant

Dès la première représentation, le 16 septembre 1998, le Palais des Congrès de Paris est complet. Quelque 121 000 billets sont déjà vendus avant la première, alors que 1 100 000 albums sont partis en sept mois… laissant augurer un franc succès pour le spectacle musical. Et ce sont des chanteurs et chanteuses, pour certains à peine connus à l’époque, qui vont faire se déplacer les foules : Quasimodo est incarné par Garou, Esmeralda par Hélène Ségara, le capitaine des cavaliers du roi Phœbus par Patrick Fiori, le prête Frollo par Daniel Lavoie et Fleur de Lys par la jeune Julie Zenatti.

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Ce « triomphe de la rentrée » comme le présentait la presse à l’époque se poursuit avec une tournée qui passe notamment par Bordeaux, en octobre 1999. Dès le mois de janvier précédent, 13 000 billets étaient vendus chez Box-Office et 1 500 en à peine trois heures à la Fnac de Bordeaux.

Une affluence record, qui a frisé l’émeute, et tout ça pour un spectacle programmé à l’automne prochain («Sud Ouest »/février 1999)

Un succès qui se confirme les années suivantes. La comédie musicale (en langue française) s’exporte à travers la planète. Belgique et Canada en 2000, Suisse, Italie et Liban en 2001, Chine en 2003, … Des adaptations sont également faites en langues étrangères : anglais, espagnol, italien, russe, coréen, japonais.

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C’est bien simple, en 2019, le spectacle a déjà été joué et chanté dans 23 pays et en neuf langues, totalisant pas moins de 14 millions de spectateurs !

Depuis, c’est plus de 5 000 représentations et plus de 15 millions de spectateurs (2) pour cette œuvre qui va donc continuer à enchanter le public, vingt-cinq plus tard…

(1) https://www.youtube.com/watch?v=8J4UYRP1mLA

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