Un spectacle de danse sur la tolérance à Cabourg : « nous sommes tous différents, et alors

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La Ville de Cabourg (Calvados) accueille le spectacle de danse hip-hop Et Alors ! de la troupe de danse normande P3, à la Sall’In, samedi 4 novembre 2023. Rencontre avec Caësar Souamy, danseur professionnel caennais et chorégraphe du spectacle

Pouvez-vous vous présenter ainsi que la troupe de danse P3 ? 

Je m’appelle Caësar Souamy, j’ai 38 ans, et mon nom de scène c’est Kaezy. Je suis danseur-chorégraphe, mais j’ai une double casquette car je m’occupe aussi d’un festival pluriartistique au centre culturel Tandem à Caen.

J’ai créé la compagnie P3 en 2010, à une époque où je dansais entre Caen, Rouen, Le Havre et Paris. Avec tous mes voyages, j’ai rencontré pas mal de personnes qui adhéraient à mon projet, et c’est ainsi que j’ai créé ce qui était d’abord un collectif. Petit à petit, on s’est structuré pour être une compagnie et ainsi monter des spectacles, mais aussi pour promouvoir la culture hip-hop en Normandie. Je suis passionné et j’ai envie de faire beaucoup de choses pour revigorer un peu l’image du hip-hop. 

Comment est né ce spectacle ?

On a tendance à s’inspirer de l’environnement qui nous entoure et le spectacle Et Alors est né car on voulait faire une narration sur nous-mêmes. On s’était rendu compte que les six danseurs qui composaient la troupe venaient de cultures, de confessions et de parcours complètement différents. On s’est alors demandé comment on s’était retrouvé ensemble car rien n’était écrit pour qu’on performe et qu’on se professionnalise ensemble. On a donc commencé à faire une introspective sur nos relations, et on s’est rendu compte qu’on était rentré dans un processus d’acceptation de l’autre.

On a eu alors l’envie de monter ça sur scène pour montrer les effets de société d’aujourd’hui, c’est pour cela que tout se passe autour d’un banc. On explique tout ce que les gens pensent dans leur tête, mais qu’ils n’arrivent pas à dire tout haut. On essaye de mettre en avant tous les préjugés qu’on a au premier abord, et comment les effacer pour rentrer dans un processus où l’on accepte la différence. 

Notre cri de guerre c’est « et alors ! » : on est tous différents, et alors ? Il est musulman, je suis catholique, et alors ? Il est noir, l’autre est blanc, et alors ? On n’est pas là pour choquer le public, mais pour le sensibiliser dans une ambiance très festive. Le public s’accroche aux personnages sur scène, et tout se déroule de manière très festive, très rythmée et très rigolote aussi. On utilise beaucoup de formes pour attirer l’œil. 

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Ce message de tolérance passe seulement par de la danse, ou aussi par les mots ? 

Il y a une grosse partie de danse car nous sommes des danseurs, pas des comédiens. Mais il y a des parties qui sont parlées, des états de corps comme on l’appelle, où l’on montre autre chose que la gestuelle rythmée hip-hop. Mais c’est vraiment un spectacle grand public qui peut parler à tout le monde. 

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Votre spectacle est un appel à la tolérance. Le climat actuel marqué parfois par un manque d’acceptation de l’autre vous encourage-t-il davantage à jouer Et Alors ? 

On a eu l’idée en 2019, et depuis, en parallèle, nous avons monté d’autres projets. Mais Et Alors est celui qui est un vrai effet de société et qui parle à tout le monde, peu importe l’année à laquelle on a pu le jouer. En 2021, pendant la crise sanitaire, il parlait toujours. Et aujourd’hui, il continue à parler car on peaufine ce spectacle à chaque fois pour qu’il colle aussi à l’environnement, à la société.

On est encore dans ce travail de sensibilisation et d’appel à la tolérance, mais on trouve qu’il y a beaucoup d’espoir. On a tourné dans beaucoup de salles, avec un public beaucoup plus âgé que nous, et ces spectateurs ont la même chaleur à la fin du spectacle. C’est ce qui ressort : tout le monde quitte la salle à la fin avec beaucoup d’envie positive et un bel engouement. Et le sourire du public, c’est un peu notre salaire. 

Samedi 4 novembre, à 20 h 30, à la Sall’In, à Cabourg. Tarifs : 22 € (plein), 19 € (senior), 13 € (réduit) ou 14 € (abonné). Billetterie à l’Office de tourisme de Cabourg en sur cabourg.fr

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