Un festival, une expo, un roman : tout ce que la rédaction vous conseille de voir et de lire cette semaine.
Paris est une fête !
Enchanter Paris, métamorphoser la ville, ouvrir des lieux insolites, illuminer nos esprits, c’est ce que réussit chaque année Paris l’été, un festival pluridisciplinaire, exaltant et convivial. Place aux spectacles.
Le plus surprenant. Charon, cette roue monumentale – elle fait 10 mètres de haut– du plasticien Peter Hudson, est installée sur la place de La Fontaine-aux-Lions, à la Villette. Relevez vos manches, tirez les cordes et la roue tourne. À l’intérieur, des squelettes s’animent et rament comme Charon, le gardien des enfers qui faisait traverser le Styx. Une œuvre entre poésie et fantastique. (Du 11 au 30 juillet.)
Le plus dansant. La Kibbutz Contemporary Dance Company va faire vibrer la cour du lycée Jacques-Decour avec Asylum. La chorégraphie tellurique, quasi viscérale, et la musique endiablée du chorégraphe Rami Be’er donnent aux 18 danseurs une force magnétique pour défendre un sujet d’actualité, le sort des migrants et des demandeurs d’asile. Impressionnant. (Du 12 au 15 juillet.)
Le plus musical. Sur la scène du Cabaret Sauvage, Sébastien Vion, alias la divine Corrine, ose tout pour chanter Osez Joséphine et s’amuser avec le répertoire d’Alain Bashung. Un spectacle de cabaret et de troupe, né chez Madame Arthur, qui nous offre une soirée entremêlant sensualité, humour, sensation, émotion et une poésie débridée. (Les 21, 22 et 23 juillet.)
B.B.
À découvrir
Festival Paris l’été, du 10 au 30 juillet.
En vidéo, Le directeur des Rencontres de la photographie d’Arles dévoile les coulisses de l’édition 2023
Wade Guyton à la galerie Chantal Crousel
Wade Guyton, artiste américain connu pour avoir eu un pic à 4,3 millions d’euros dans une vente aux enchères en 2014, épisode qu’il abhorra au point d’arrêter toute production pendant deux ans, estime que le romancier Tristan Garcia est son meilleur critique : «Les œuvres de Wade Guyton se présentent comme des énigmes visuelles […]. Il pousse le récit plus loin, attestant du passage de l’espace pictural à l’espace numérique. De l’image voulue et peinte a émergé l’image imprimée.» Jouant sur différents formats, s’amusant de la publicité, intégrant les défauts de l’impression, passant de l’abstraction à la figuration, il mêle l’art à la technologie. Pour la quatrième fois, cet artiste, né en 1972 à Hammond, Indiana, expose à la Galerie Chantal Crousel, à Paris. On y retrouve des images qui ponctuent son travail, comme le sol de son atelier, des fichiers bitmap agrandis, des articles récupérés sur le site Web du New York Times (qui ont donné naissance à la série New York Times paintings)… À cela s’ajoutent des plans rapprochés sur le cannage d’une chaise Breuer, une vue de l’atelier un jour de pluie ou un cerf échoué au bord du rivage. D’une exposition à l’autre depuis 2019, les peintures ont un effet mouillé et les couleurs sont saturées… Le tout restant une énigme.
L.C.
Wade Guyton, jusqu’au 22 juillet, à la Galerie Chantal Crousel, à Paris.
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Un roman inattendu et passionnant
L’auteure a perdu l’odorat, indispensable au goût, lors d’un accident de voiture un été en Corse. Elle en conçoit un récit original, qui mêle son expérience, intime et passionnante, à une enquête sur ce que sont les odeurs, monde aussi fascinant que méconnu, qu’elle décrypte avec l’aide de la science, de l’histoire, de chefs cuisiniers, de chimistes, de parfumeurs… Le plus fantastique, c’est la manière dont elle convoque par le souvenir (à l’inverse de l’expérience de mémoire involontaire de la madeleine de Proust) un ballet olfactif de paysages odorants, de senteurs végétales, de mets, de vins… Ces odeurs remémorées, encodées dans le cerveau, s’incarnent dans l’écriture, qui devient ainsi une opération alchimique pour surmonter le chagrin de la perte. Ici, le style fait jaillir les senteurs et l’humour dégage mille effluves.
I.P.
À la recherche des odeurs perdues, de Françoise-Marie Santucci, Éditions Grasset, 224 pages, 20,90€.
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