Après la finale du championnat de France de basket en juin, puis le Paris Beach Pro Tour de volley-ball à la fin de septembre, c’était au tour de la breakdance de prendre ses quartiers à Roland-Garros. Samedi 21 octobre, le temple parisien du tennis, connu pour sa légendaire terre battue, accueillait la finale du Red Bull BC One, la plus grande compétition internationale de breaking. A cette occasion, seize B-boys et autant de B-girls s’affrontaient lors de battles « un contre un ». « C’est incroyable pour la discipline et cela montre qu’elle continue à évoluer », s’est réjoui l’ancien B-boy Abdel Mustapha, danseur hip-hop depuis plus de vingt ans, qui officie désormais comme entraîneur et coordinateur de l’équipe de France.
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« C’était un de mes rêves quand j’étais petite, donc je suis vraiment contente d’y être », glisse Sya Dembélé, alias « B-girl Syssy », médaillée de bronze aux championnats du monde de Louvain (Belgique), en septembre. Le Red Bull BC One était d’autant plus attendu cette année qu’il s’apparentait à une dernière répétition générale avant les Jeux olympiques (JO) de Paris, cet été, où la breakdance est au programme pour la première fois. « Ça ne peut qu’apporter du bon, faire avancer la discipline et lui donner de la visibilité », résume Kimie Alvarez, aka B-girl Kimie.
Si elle considère la breakdance avant tout comme un art, la Gardoise estime qu’il a bel et bien sa place aux JO. « Ça paraît super simple mais ça demande beaucoup de cardio et de musculation. Il faut en faire pour le comprendre », assure l’énergique jeune femme de 17 ans. « On se considère tous comme des artistes et pas forcément comme des sportifs, mais personne ne peut réussir ce qu’on fait sans entraînement et préparation physique », renchérit B-boy Lilou, double vainqueur du Red Bull BC One.
« Utiliser cette lumière à bon escient »
De par son ambivalence, à mi-chemin entre sport et culture, la breakdance a longtemps été dans une « situation atypique », fait valoir Abdel Mustapha. Son entrée aux Jeux olympiques de la jeunesse, en 2018, a marqué le point de bascule. « Martin Lejeune y a remporté la médaille d’argent, mais il n’avait pris sa licence qu’à la dernière minute. Il n’était pas reconnu comme sportif de haut niveau et on n’était pas dans un circuit fédéral, retrace l’entraîneur. La discipline n’était pas structurée. » L’année suivante, celle-ci est officiellement inscrite au menu des épreuves de Paris 2024 et reconnue comme sport de haut niveau.
Construction de circuits officiels, mise en place d’un chemin de sélection pour entrer dans le haut niveau, création d’une commission breaking au sein de la Fédération française de danse… En quatre ans, la discipline s’est professionnalisée. Il existe, désormais, un diplôme d’entraîneur permettant notamment d’intervenir dans les établissements scolaires. « C’est à nous, acteurs de ce milieu, d’utiliser cette lumière à bon escient pour que ces JO soient un tremplin qui nous permet d’accélérer le développement [de la] breakdance », fait valoir Lilou.
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