Le Grand Paris est une fête : les nuits sont belles de l’autre côté du périph

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Traverser le périph pour faire la fête ? « Et puis quoi encore ! Prendre son passeport aussi ? » Voilà le genre de saillie douteuse que l’on a longtemps entendu tant la capitale prenait toute la lumière… des stroboscopes. C’est comme si la fameuse couronne de béton, construite dans les années 1960, avait voulu circonscrire une jeunesse bouillonnante. Il y a eu les années Saint-Germain, des caves de jazz à Castel, suivies de l’époque « triangle d’or » qui fit des Champs-Élysées l’épicentre de la bamboche, puis des afters des Folies Pigalle, laissant place au bipartisme Baron-Mon-tana (qui correspondait un peu au clivage droite-gauche), pour enfin voir fleurir moult mini-clubs dans des arrondissements gentrifiés.

Désormais, si on veut être la plus belle – et la plus branchée – pour aller danser, il convient de franchir le Rubicon parisien ! En 2009, on signait la pétition « Paris : quand la nuit meurt en silence ». La teuf est morte ? Eh bien, vive la teuf… mais en banlieue ! Pour briller, rendez- vous dans les zones désaffectées de la petite couronne et préférez La Défense à la défonce, so années Palace. Merci, on en a soupé, du mythe !

© Cha Gonzalez

© Cha Gonzalez

Ce coup de balai sur le dance-floor arrive à temps : Berlin, Barcelone, Londres avaient depuis bien longtemps repensé les friches industrielles, où l’on peut rassembler des milliers de gens et faire un boucan d’enfer. Attention ! rien à voir avec un squat zadiste sous un embranchement d’autoroute. La nuit francilienne n’a rien d’underground ni de franchement révolutionnaire. Elle est follement dans l’air du temps, comme si, post- #MeToo, il avait fallu redessiner les contours de la fête et son cortège de comportements à la papa. La fiesta hors Paris est globale (yoga en journée, culture en matinée et biture la nuit tombée !), elle est aussi inclusive avec une forte inspiration LGBTQ+ (on s’est toujours marré dans les boîtes gay !), elle est consciente (ce qui n’est pas toujours le cas des jeunes qui s’y grisent trop !), elle est politique, presque. Je danse, donc je suis, donc je vote en passant mes nuits debout ?

© Cha Gonzalez

© Cha Gonzalez

Pour les plus anciens qui s’y aventureraient, ne retenez pas les adresses, elles changent tout le temps. Il s’agit d’un fonctionnement par collectifs artistiques qui prennent les platines d’un lieu pour mieux en changer le mois d’après. Concrètement, ça donne quoi ? The Vog-Paris, à Saint- Denis, le Péripate, un hangar où ça part en vrille sous le périph, la Monarch, à Aubervilliers (oh, tiens, il y a une backroom !), Le 6B, à Saint-Denis, qui vient de fêter HalloQueer (« un lieu engagé pour le développement de son territoire », selon les organisateurs), Le Chinois, à Montreuil, où les habitants s’amusent de voir la jeunesse parisienne débarquer le samedi soir… Flux migratoire de la night inversé. Ces derniers temps, deux sensations : pour être lancé, il faut dîner chez Muse, à Saint-Ouen, un resto afro-caribéen sur le site de Commune Image. Et, enfin, ne pas louper une occasion de s’éclater à La Créole (une entité créative et festive non genrée). « Last night a DJ saved my life »… en banlieue !

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