« La danse, c’est ma plus belle histoire d’amour »: de retour près des siens, le chorégraphe varois Kriss Leyo se confie

Bonnet docker de couleur beige, veste en jean et baskets rouges… L’homme en impose avec son style urbain.

Il raccroche son téléphone et affiche un large sourire lors de notre entretien, au parc Haussmann, à Draguignan.

Krystopher Faruggia, alias Kriss Leyo, de son nom de scène, est danseur et chorégraphe. C’est à l’âge de 15 ans que le jeune homme, qui a grandi à Draguignan, découvre les plaisirs de la danse: « J’ai eu un vrai coup de foudre lors d’un premier cours d’essai. Dès la première seconde, je suis tombé amoureux de cet art. »

Aujourd’hui célibataire de 38 ans, il évoque la sensation presque passionnelle qui le lie à la discipline: « C’est ma plus belle histoire d’amour ».

« Je rêvais de monter à Paris »

Assis sur un banc, Kriss revient sur ses années lycée à Jean-Moulin où il donne des cours gratuits. Il est peu intéressé par les études: « On voit que tu n’es pas fait pour l’école, mais fais-nous l’honneur de réussir dans la danse », lui soufflent alors ses professeurs. [Rires]

Avec la Dracénoise Stéphanie Weiss, responsable de l’école Urban School, il ira jusqu’à participer à l’émission Graine de Star, sur M6. Bac en poche, c’est de danse dont il rêve pour son avenir.

L’autodidacte décide d’en faire son métier. « J’ai fait de nombreux stages, c’est plus un travail personnel et individuel. J’ai beaucoup voyagé. » 

Hip-hop, street jazz, dance hall… Durant plusieurs années, il donne ses premiers cours professionnels à La Salle, quartier Saint-Léger.

Puis, lors d’un stage à Saint-Raphaël, il est repéré par Nathalie Lucas, chorégraphe bien connue dans le milieu parisien: « Elle me propose de monter à Paris, au célèbre Studio Harmonic. J’ai accepté, à l’époque, j’en rêvais! ».

Commence alors une vie rythmée par les allers-retours, entre la capitale et le Var. « Au début, j’étais sous le choc devant autant de belles choses. Mais quand on vient du Sud, c’est compliqué. On ne se sent pas légitime », déplore le chorégraphe dracénois.

Gims, Yannick Noah, Zaz… et Shakira

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« J’ai mis ma vie privée de côté pour cette carrière. » Photo C.Cz.

Qu’importe, il rêve de reconnaissance, et s’accroche. En réalisant des vidéos submission (vidéo de présentation très tendance chez les artistes), il est contacté par la chanteuse TAL, pour qui il réalise la chorégraphie du titre Rien n’est parfait.

Ensemble, ils se produisent sur la scène des NRJ Music Award à Cannes. « Ça a lancé ma carrière, se souvient le danseur, le nombre d’élèves dans mes cours a triplé. »

Tout s’enchaîne. Il collabore avec de grands noms de la scène musicale française et internationale: Gims, Black M, Yannick Noah, Zaz… Et l’artiste colombienne Shakira.

Les années suivantes, c’est Oryane -un ami de jeunesse devenu producteur sous le label El Cartem By Scorpio Music à Marseille- qui le sollicite pour réaliser les chorégraphies des clips d’artistes tels que Sean Paul, Afro Bross, De La Guetto etc.

C’est le moment pour Kriss de quitter la capitale et de se rapprocher des siens. « J’ai coché tout ce que je voulais cocher dans ma carrière. Mais j’avais envie de combler un manque, de réaliser quelque chose de plus personnel », confie-t-il.

Avec son amie chorégraphe Lisa Garguilo -« on a les mêmes valeurs, et le même respect »- ils créent The Young Masters, une compagnie de dix danseurs qui propose des pièces chorégraphiques de danse urbaine et d’expression contemporaine.

Plusieurs représentations sont d’ailleurs programmées sur le territoire.

Nul doute que le public sera au rendez-vous.

« Ce qui m’a fait revenir? Ma famille, et le soleil! »

Très attachée à ses racines italiennes et aux valeurs familiales, Kriss Leyo s’est installé à Vidauban, « choix stratégique », depuis son retour définitif dans le Sud, il y a sept ans.

À présent, le professionnel donne en effet des cours de danse dans les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône.

« Mes parents habitent à Flayosc. Je suis né à Draguignan, j’ai fréquenté le collège Rostand et le lycée Jean Moulin », raconte-t-il. « Je suis très heureux d’être de retour dans le Var. Ce qui m’a fait revenir, c’est ma famille, et le soleil! Un sudiste ne peut pas s’éloigner. »

Le chorégraphe exprime aussi son ressenti sur sa situation plus personnelle: « J’ai mis ma vie privée de côté pour cette carrière. C’est bien d’être déjà heureux seul, mais tout ce bonheur, il faut le partager », conclut-il.

Un livre préféré? « Les cinq blessures de l’âme (plutôt spirituel). »

Une chanson préférée? « Je n’en ai pas, j’aime la musique italienne. »

Un plat préféré? « La daube et les lasagnes de ma grand-mère italienne. » [Rire]

Un lieu préféré? « À Flayosc, chez mes parents. Je m’y suis toujours senti en sécurité. »

Une devise préférée? « Il faut croire en son étoile, si on y croit, tout est possible. »

Instagram : krissleyo et theyoungmasterssouth

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