(G) I-dle à Paris, le girl-power dans tous ses états

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HIER SOIR À PARIS. Le groupe de K-Pop (G)I-dle proposait son premier concert en France mercredi 13 septembre au Zénith de Paris. Nous y étions.

Girl power et K-Pop font-ils bon ménage ? La réponse tient en un nom : (G)I-dle. Mercredi 13 septembre, le groupe sud-coréen faisait halte au Zénith de la Villette pour présenter « I am Free-TY », sa deuxième tournée mondiale.

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20 heures sonnent, la fosse compacte et les gradins chargés scandent le nom du groupe, le public tape dans ses mains, reprend les refrains des chansons diffusées à bas volume, tandis que les derniers spectateurs prennent place. Les lumières s’éteignent, les lightsticks (bâtonnets lumineux à l’effigie du groupe) s’allument. Le show peut commencer.

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Six danseuses se glissent sur scène devant un décor tropical. (G)I-dle est tapi dans l’ombre de grands panneaux alors que les basses de « Dumbi Dumbi » emplissent l’espace et que redoublent les cris. Leurs voix se font entendre avant que, habillées de vives tenues vert d’eau, Miyeon, Minnie, Soyeon, Yuqi, et Shuhua n’apparaissent sur scène. ​​​​​​S’ensuit « Latata » – leur premier single – repris sur toutes les lèvres. « Dollar » et « Never Stop Me » concluent la première partie.

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(G) I-dle éclôt au fil de son show

Le quintet reprend son souffle quand vient le temps des présentations. « Faites tout ce que vous voulez ce soir, le spectacle est juste pour vous », enjoint Yuqi, de son habituel dynamisme. Débarrassé de la légère retenue avec laquelle a commencé le show, le quintet se familiarise avec son public et lui donne son enthousiasme, en juste récompense de ses applaudissements.

« Allergy », avec ses airs pop rock et ses injonctions contre l’obsession pour l’apparence, contaminent le public. « Ce soir, c’est vous les Queencards », lance ensuite Yuqi, annonçant leur hit « Queencard ». Jeu de mots avec « Queenka », terme désignant les filles populaires dans les écoles sud-coréennes dans les années 2000, (G)I-dle se l’est approprié pour signer un des incontournables des playlists K-Pop de l’année. « Une fille qui porte ce qu’elle veut, une fille qui est mince ou forte, une fille pleine d’assurance », finalement une « Queenca » c’est tout un chacune nous chantent-elles. Le public est convaincu.

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(G)I-dle sur la scène du Zénith de Paris pour leur tournée « I am Free-TY », le 13 septembre 2023.

(G)I-dle sur la scène du Zénith de Paris pour leur tournée « I am Free-TY », le 13 septembre 2023. © Séraphine Roger

Chacune s’offre ensuite une piste solo. Miyeon débute avec « Drive ». Longue robe à pois et sourire aux lèvres, elle termine son léger titre pop en remerciant chaleureusement le public, émue d’en avoir entendu les chants. Minnie s’installe derrière un piano chargé de fleurs multicolores. Elle s’approprie délicatement « Dahlia » – titre bien aimé de la discographie du groupe – avant que l’accompagnement sonore ne se fasse plus présent, soutenant ses vocalises. Frissonnant interlude.

Miyeon de (G)I-dle sur la scène du Zénith de Paris, le 13 septembre 2023.

Miyeon de (G)I-dle sur la scène du Zénith de Paris, le 13 septembre 2023. © Séraphine Roger

Des lumières rouges sanglantes envahissent la scène et, la leader Soyeon, de cuir vêtue, arrive d’un pas dangereux pour délivrer avec hargne les couplets de rap de son titre « Psycho ». La plus jeune de l’équipe Shuhua aura préféré se concentrer sur la danse et se transcende en femme fatale sur l’air de « Boys » de Britney Spears.

L’aparté est conclu par Yuqi qui converse gaiement pendant quelques minutes sur le romantisme de Paris. « Soyez heureux. Je veux que chacun d’entre vous profite de sa vie au mieux parce que je pense que tous les Neverlands, vous, et moi, nous sommes beaux tels que nous sommes », enjoint-elle, guitare à la main, avant de présenter de sa voix grave son nouveau morceau « Could It Be ».

Aussi différentes dans leurs arrangements que dans leur mise en scène, les cinq pièces stimulent l’intérêt du public et, guidé des ressources individuelles de chacune des chanteuses, achèvent d’en satisfaire sa curiosité.

Impliqué dans la création artistique

Sensualité et grâce, elles se font plus douces mais pas moins charismatiques sur « Nxde » – un appel à l’émancipation du corps. Qu’elles chantent être « The Baddest » (les plus mauvaises) ou des « Tomboy » (garçon manqué en français), le message est clair, (G)I-dle n’entend pas se faire dicter sa conduite. « Tu veux une poupée barbie blonde ? Elle n’est pas là, je ne suis pas une poupée » chantent-elles dans cet hymne pop punk.

(G)I-dle sur la scène du Zénith de Paris pour leur tournée « I am Free-TY », le 13 septembre 2023.

(G)I-dle sur la scène du Zénith de Paris pour leur tournée « I am Free-TY », le 13 septembre 2023. © Séraphine Roger

Ébranler les normes sociétales, en repensant notamment l’image de la femme en Corée du Sud, (G)I-dle s’est attaqué à un vaste chantier. Les textes sont, depuis leurs débuts en 2018, pensés par le quintet (qui officiait alors à six, Soojin ayant quitté la formation en 2021). La leader Soyeon, plume acérée, écrit les paroles, arrange et compose les pistes de leur discographie, secondée par ses camarades. Leur implication dans le processus créatif est saluée par les fans et le grand public qui en aiment tout autant l’image revendicatrice – toujours couplée à une pointe de fun.

Une formation à fort potentiel

Saluant une dernière fois leurs Neverlands (nom des fans) avec des discours préparés en français, les artistes, toujours aussi enjouées, en profitent pour demander s’il y a une piste qu’ils voudraient entendre. Des mains se lèvent, doigts pliés à l’instar de griffes de félins. Le message ne pouvait être plus clair et ce sont donc quelques instants de « Lion » qui sont interprétés a cappella, après que les chanteuses se soient entraidées en riant pour se souvenir des paroles.

Au terme de deux bonnes heures de spectacle, le Zénith s’enveloppe de nostalgie lorsque résonne « I Do », l’ultime piste. Des pistes musicales entraînantes, une exécution allègre, des prises de paroles encourageantes, il y avait bien quelque chose dans l’air ce soir-là qui a fait repartir les spectateurs le cœur gonflé d’un peu plus d’assurance…

Setlist

Dumdi Dumdi
Latata
$$$ (Dollar)
Never Stop Me
Allergy
Uh-Oh
Queencard
Drive (solo de Miyeon)
Dahlia (cover de (G)I-dle par Minnie)
Psycho (solo de Soyeon)
Boys (cover de danse de Shuhua sur la chanson de Britney Spears)
Could It Be (solo de Yuqi)
Nxde
Lucid
Put It Straight (Nightmare Version)
All Night
The Baddest – Pop/Stars
My Bag
Tomboy
I’m the Trend
Oh my god
I Do

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