Olivia Grandville a pris la tête du Centre chorégraphique national (CCN) de La Rochelle en janvier 2022, succédant à Kader Attou, danseur venu du hip-hop et qui dirigeait l’institution depuis 2008. Formée à l’Opéra de Paris qu’elle quitte à 23 ans « par instinct de survie », dira-t-elle, Olivia Grandville intègre la troupe de Dominique Bagouet,…
Olivia Grandville a pris la tête du Centre chorégraphique national (CCN) de La Rochelle en janvier 2022, succédant à Kader Attou, danseur venu du hip-hop et qui dirigeait l’institution depuis 2008. Formée à l’Opéra de Paris qu’elle quitte à 23 ans « par instinct de survie », dira-t-elle, Olivia Grandville intègre la troupe de Dominique Bagouet, grande figure de la danse contemporaine française qui l’inspira beaucoup. Ce dernier meurt en 1992, elle a alors 28 ans.
Elle devient membre fondatrice des Carnets Bagouet, pour préserver et transmettre l’héritage du chorégraphe. Elle continue d’interpréter des œuvres de chorégraphes de renom, enseigne à son tour et se consacre à la création de spectacles vivants.
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À nos confrères de « Sud Ouest » La Rochelle, elle expliquait ce qui l’avait poussée à postuler à la direction d’un CCN : « La Rochelle, c’est déjà une ville de rêve, mais c’était surtout l’occasion de transmettre ma vision de la danse et de porter une parole nouvelle au CCN. » Parmi les 19 centres chorégraphiques nationaux, sous la tutelle du ministère de la Culture, celui de La Rochelle avait une place particulière pour elle, par son lieu inspirant situé dans un ancien collège jésuite, la chapelle Fromentin.
C’est en métamorphosant ce lieu qu’elle a construit son projet des « mille plateaux » : un chiffre étendard pour celle qui a créé le concept de « Koréoké », sorte de karaoké appliqué à la danse, ou encore un « dance-park » qui, cette fois, conjugue danse et skate-park, et aussi « Foules », pièce participative avec 100 danseurs, où la chorégraphe traite du mouvement collectif, que ça soit dans une gare, sur la plage ou lors d’un pèlerinage.
On a joué aussi sur les stéréotypes masculins dans un milieu de la danse
Humour sérieux
Si Olivia Grandville est passée par l’Opéra de Paris, c’est la danse contemporaine, et la recherche qu’elle implique, qui la motive. Beaucoup de choses sont dites dans ce titre « Débandade » (1), qui claque comme un clin d’œil. En 2019, alors qu’elle voit monter un nouveau féminisme porté par une jeune génération, Olivia Grandville, qui dit avoir grandi « entre deux vagues de féminisme », a voulu demander aux hommes comment ils allaient. « Il y avait beaucoup de discours très offensifs envers les hommes dans un climat conflictuel. La masculinité était stigmatisée. Je trouvais qu’ils étaient aussi victimes de ces injonctions. On a joué également sur les stéréotypes masculins dans un milieu de la danse qui n’en manque pas, avec tous les clichés autour des hommes qui font de la danse », explique-t-elle.
Pour cela, elle s’est entourée de sept danseurs, venus de cultures très différentes (italien, argentin, burkinabé, belgo-tunisien…), les a interrogés façon micro-trottoir, pour signer une pièce qui se veut d’abord joyeuse et festive avant d’être militante. Accompagnée d’une bande-son très éclectique (du rock des années 60 au rap féminin, en passant par David Bowie) et d’images captées par César Vayssié, « Débandade » s’empare d’un sujet complexe et éternel avec humour.
(1) Ce lundi 11 septembre, à 21 heures, au théâtre du casino. Tarifs : 12 à 30 euros.
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