11h30 : chez Balenciaga, un drama façon esprit de famille
Du côté de l’École Militaire, la statue du Maréchal Fayolle regarde, impassible, la foule qui se presse pour le défilé Balenciaga. Le temps est au grand beau, la foule de Fashion week aussi. À l’intérieur, un immense théâtre deploie sur quatre murs ses tout aussi immenses rideaux rouges : un décor d’opéra post-moderne, baigné par la voix d’Isabelle Huppert lisant des instructions de couture. En attendant que les célébrités arrivent, on apprend ainsi ce qu’est la patte-mouille, les différents types de poche, la mignonette que l’on plaçait autrefois sous les aisselles : une pure leçon de tailoring, qui va accompagner, sur fond de musique signée BFNRD, le passage des looks dans un crescendo hallucinant et halluciné. Sur la scène de ce théâtre tout sauf lyrique, Demna invite ses proches : sa mère, la journaliste de mode américiaine Cathy Horyn, Lionel Vermeil, le directeur de la prospective chez Kering qui l’a défendu depuis ses débuts, Diane Pernet, la figure de la mode toujours en noir.
Tandis que la musique s’accélère, et la voix d’Isabelle Huppert se fait de plus en plus énervée, voire carrément colérique sur la fin, les looks, balenciagesques au possible, se succèdent lentement. C’est un concentré de tous les codes de la maison, où les robes à imprimé à fleurs se succèdent aux survêtements, les veste de moto retravaillés à la manière de carcasses monumentales suivent des tenues sculpturales couleur d’encre. Les immenses bagages côtoient des sacs qu’on imagine achetés à la caisse d’un supermarché discount ; les garçons portent des baskets au volume démesuré ou des mules ornées de fourrure, une chaussure de cuir à la main. Spectaculaire et envoûtante, cette longue pérégrination joue autant sur le terrain de la dénonciation – l’hyper production, les diktats de la mode – que sur celui d’une collection à la richesse époustouflante, qu’il s’agisse des vêtements et des accessoires, et des références qui fusent dans tous les sens : haute couture et toile cirée, nappe de cuisine et tenues de star, glam hollywoodien surjoué et la pop triste d’une zone commerciale…
Les vestes ont quatre manches, on aperçoit des passeports Balenciaga avec billet d’avion glissés dedans. Une mariée passée sous des métrages entiers de dentelle : clap de fin. Comme d’habitude, pas de grand final, pas d’apparition du créateur. On se bouscule vers la sortie. Raide comme un i, le maréchal Fayolle n’a pas bougé d’un iota.
15 heures : chez Valentino, sur un air de danse contemporaine
Valentino est-il l’hyper défilé de la Fashion Week? À voir le monde réuni rue Bonaparte, face à l’École des Beaux Arts, aucun doute. La maison italienne connaît l’effet des peoples et n’hésite pas à surjouer la carte de la foule en délire quand arrivent Paris Hilton, Kris Jenner, Florence Pugh ou encore Cher accompagnée de son boyfriend. Sous la verrière, le soleil cogne, et un public tout infusé des codes Valentino – plumes, paillettes, quelques full looks rose PP – prend place. Les fidèles viennent saluer Sabato De Sarno, le nouveau créateur de Gucci, assis au premier rang.
La chronique se veut reproduite du mieux possible. Afin d’émettre des observations sur ce document concernant le sujet « Ecole de Danse du Marais », veuillez contacter les coordonnées indiquées sur notre site internet. paris-dance.com est un agrégateur d’information qui garde différentes actualités publiées sur internet dont le thème central est « Ecole de Danse du Marais ». Pour vous faciliter la tâche, paris-dance.com vous partage cet article qui traite du sujet « Ecole de Danse du Marais ». Connectez-vous sur notre site internet paris-dance.com et nos réseaux sociaux dans l’optique d’être renseigné des futures publications.