Danse et musique, du noir et blanc à la couleur

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Blouse blanche et pantalon noir, la pianiste Claire-Marie Le Guay salue sobrement le public de l’auditorium du Musée d’Orsay. Elle prend place devant les touches blanches et noires du clavier. Mystérieuses, venues de très loin, résonnent les premières notes de Daphnis et Chloé, le ballet créé par Maurice Ravel en 1912 au Théâtre du Châtelet à Paris.

Un homme et une femme apparaissent alors, vêtus de clair. Légèrement ralentis, leurs mouvements se détachent sur les statues blanches de la grande nef du musée où la séquence a été filmée pour être projetée sur l’écran disposé au fond du plateau. Hannah O’Neill et Florent Mélac font ensuite leur entrée sur scène pour une heure de danse où la grâce le dispute à la virtuosité.

Ondulations alternées ou symétriques, portés amples et élégants, étreintes… Sur la musique sensuelle de Ravel, dont l’interprétation au piano par Claire-Marie Le Guay sollicite les couleurs les plus éclatantes et les ombres les plus profondes, les danseurs évoquent l’histoire d’amour pastoral entre le chevrier Daphnis et la bergère Chloé.

Florent Mélac signe la chorégraphie au néoclassicisme poétique, dans laquelle il incarne un jeune homme sensible, qui, à l’instar du roseau de la fable, plie mais ne rompt pas, se redressant pour tutoyer le ciel. Récemment nommée étoile, Hannah O’Neill impressionne par sa technicité de gymnaste, sa noblesse et sa grâce de déesse.

Calme, tourments et apothéose

Depuis la salle à taille humaine, le spectateur entend leur souffle, distingue leurs expressions, partage (presque) leur effort sublimé par l’art. Tout comme il admire la calme endurance de la pianiste qui jamais n’interrompt le flux d’une musique caressante, luxuriante, sauvage parfois. Expérience intense, privilégiée, entrelacée de nouvelles séquences filmées, devant de grandes toiles d’Orsay ou en forêt.

À la première partie du ballet élégiaque et nocturne, succède une deuxième plus tendue, voire hostile. Les danseurs ont troqué leur costume couleur chair contre une tenue noire qui fait ressortir la pâleur de leur carnation et leur chevelure sombre. La troisième et dernière section, apothéose lumineuse, « lever du jour » comme l’intitule Ravel, s’achèvera dans une joie solaire couronnée par l’ovation du public. Elle s’adresse à parts égales aux danseurs et à la musicienne dont les talents conjugués ont déployé un arc-en-ciel dans l’auditorium d’Orsay.

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