Charente-Maritime : Léovanie Raud brille dans « Mamma Mia ! » sur la scène du Casino de Paris

Elle n’oublie pas ses racines. Léovanie Raud était récemment au Gua, petit village situé à quelques kilomètres de Royan. « Ça m’a fait le plus grand bien. J’ai rechargé les batteries », confie celle qui laisse beaucoup d’énergie, en ce moment, lorsqu’elle entre dans la peau de Donna, le personnage phare de la comédie musicale « Mamma Mia ! » à l’affiche, en ce moment, du Casino de Paris.

La Guataise a décroché le rôle après une première expérience dans le même spectacle musical, l’an dernier, pour…

Elle n’oublie pas ses racines. Léovanie Raud était récemment au Gua, petit village situé à quelques kilomètres de Royan. « Ça m’a fait le plus grand bien. J’ai rechargé les batteries », confie celle qui laisse beaucoup d’énergie, en ce moment, lorsqu’elle entre dans la peau de Donna, le personnage phare de la comédie musicale « Mamma Mia ! » à l’affiche, en ce moment, du Casino de Paris.

La Guataise a décroché le rôle après une première expérience dans le même spectacle musical, l’an dernier, pour une boîte de production belge à Bruxelles. « Je n’étais montée sur scène que trois fois après avoir répété quinze jours. Ça avait été très dense et rapide », se souvient celle qui, dans la foulée, a passé une audition pour, cette fois, une boîte de production française. La même qu’il y a treize ans. « J’avais été retenue pour être la doublure du rôle de Donna mais j’avais dit non. À 27 ans, je ne le sentais pas », confie Léovanie.

Treize ans plus tard, donc, l’histoire se répète mais l’artiste a maturé et n’a pas laissé passer cette seconde chance. « Le metteur en scène a eu le coup de cœur pour deux comédiennes. Il n’a pas tranché et a choisi les deux. D’où cette alternance sur scène jusqu’à fin avril (1) », explique la touche-à-tout. Lorsqu’on scrute son CV, il y a un peu de cinéma, de théâtre, beaucoup de comédie musicale et de doublage pour la télévision et le cinéma. Elle est en effet la voix française d’actrices étrangères comme Emily Blunt dans « Le retour de Mary Poppins » et prête ses cordes vocales à des documentaires, publicités ou livres audio.

Des opérettes figurent aussi à son parcours. Quant à ses talents de danseuse, elle les doit à sa première professeure, Odile Garnero, à Marennes, mais aussi à l’association royannaise Coppelia ou à la Swinging Cie dirigée par Christine et Benoît Savignat. Elle a également fréquenté les cours d’art dramatique de Paul Ghézi lorsqu’elle était au lycée Cordouan à Royan.

ABBA indémodable

Lorsque la jeune Léovanie est montée sur Paris à 18 ans, après le bac, c’est naturellement qu’elle a intégré l’école Choreia pour y suivre une formation pluridisciplinaire en chant, danse et théâtre. « Dans ce métier, il faut avoir plusieurs cordes à son arc », certifie-t-elle. Pas étonnant qu’on la retrouve dans une comédie musicale comme « Mamma Mia ! » qui demande des qualités dans différents domaines artistiques.

« C’est un rôle très physique. Je travaille beaucoup ma voix et prends des cours de danse. Je fais aussi du sport. C’est une hygiène de vie à respecter. D’autant plus que le personnage de Donna, femme sensible, forte, terrienne, indépendante et généreuse qui s’est construite seule tout en éduquant sa fille Sophie, traverse des émotions fortes. Or, il ne faut pas que l’émotion déborde sur le chant et vice versa. » Un équilibre à trouver. L’intrigue, elle, se concentre autour de certains succès du groupe de musique suédois ABBA.

J’ai été étonnée de voir des jeunes filles venues fêter leurs vingt ans dans le public

Même si la Charentaise-Maritime n’était pas spécialement fan, elle constate que le groupe fait partie du paysage musical. Il n’est pas rare d’avoir au moins un titre du quatuor lors d’une soirée en discothèque ou dans une fête. « Il y a de tous les âges dans le public. J’ai été étonnée de voir des jeunes filles qui venaient fêter leurs vingt ans. Des amis sont aussi venus avec leurs enfants qui ont adoré. Et puis il y a les nostalgiques. C’est intergénérationnel. »

Retour au bercail

Ce ne sont pas Loïc et Maryse, son père et sa mère, qui diront le contraire. Eux qui sont venus la voir sur scène à plusieurs reprises n’ont pas boudé leur plaisir. « Toute la famille est passée par ici. À chaque fois c’est un plaisir. La Charente-Maritime me manque, parfois, alors elle vient à moi », plaisante Léovanie qui a tout de même fêté ses quarante ans au Gua cet été avec une centaine d’ami(e)s descendus de la capitale.

L’intéressée ne manque d’ailleurs jamais une occasion de se produire dans le coin, comme en 2013 au festival Un Violon sur le sable où avec d’autres, elle avait chanté un medley de comédies musicales. « J’étais sur la plage de Royan, chez moi. C’était fou ! » Philippe Tranchet, l’organisateur du Violon, lui a renouvelé sa confiance en août dernier en lui offrant une carte blanche lors du festival Symphonie d’été à Fouras. Elle y a présenté une création, « Tonight », très appréciée du public. Et en mars prochain, elle animera un stage à Royan à la Swinging Cie. La boucle est cependant encore loin d’être encore bouclée.

(1) Les dates de représentation de Léovanie Raud sont les 20 et 21 janvier, 22 et 23 février, 2, 5, 6, 16, 17, 19, 20 et 30 mars et 6, 7, 9, 10, 20, 24 et 25 avril 2024.