Bande dessinée: danse avec «Lou!»

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Pourquoi ça marche

Le cahier Livres de Libédossier

Un festival de musique eco-friendly à Mortebouse, avec l’héroïne de Julien Neel qui a grandi mais n’a pas vraiment changé depuis dix-neuf ans.

C’est une vieille histoire – de celle où on ne sait plus qui était là en premier. Julien Neel ou Lou ? Le premier a pourtant créé le personnage en 2004. Ou plutôt le phénomène. La fillette de 10 ans à l’époque vit avec sa mère fana de jeux vidéo et espionne son amoureux du toit. Elle a grandi au fil des neuf albums et, nous avec. On est partis de chez nos parents en même temps que les débuts du cycle «Sonata» en 2020. Elle a galéré, nous aussi – tout pareil sauf qu’elle représente 3 millions de bandes dessinées vendues au total. Et 160 000 exemplaires ont été tirés du deuxième tome de cette saison. A peine en librairie, la tête blonde vingtenaire est au sommet des meilleures ventes.

Comment est-elle ?

Elle n’a pas vraiment changé depuis dix-neuf ans. Elle a certes grandi mais garde les joues rondes et les yeux rieurs de son enfance. Et sa mère ? Elle a toujours ses énormes binocles et «le moral dans les chaussettes» à l’approche des dédicaces de «Sidera II», son roman. Seule sa grand-mère évolue : elle est moins ronchon. Julien Neel la bonifie parce qu’il semble avoir la trouille de vieillir – dès ses débuts, il craignait «ne plus être frais passé 45 ans pour parler de la jeunesse» dit-il à Libération. Le changement recherché passe par les illustrations «moins étriquées que dans la saison 1». Ce n’était pas pour lui, son «truc», ce sont les doubles planches silencieuses, les nuances de couleurs et la narration. «Le dessin est un vecteur d’informations, ajoute-t-il, l’œil du lecteur roule» et celui-ci se mouille avec les retrouvailles de Tristan, Mina, Jean-Jean et les autres.

Où est-ce que ça se passe ?

Le coin est paumé entre Colignon-sur-Figue et Gournemoulet. Rien n’est prêt : aucune pancarte n’est installée, les artistes sont coincés en gare, les plombs sautent. «Ça fait bâclé, un peu, non ?» Peut-être mais c’est charmant. Et la convivialité y est. «Grâce à vous, on a réussi à transformer tout ça en un endroit consacré à la joie, à la fête et à la musique.» Surtout grâce à Balthazar Chassagne, «un vieil ami» et l’amoureux de sa grand-mère qui lui a légué le terrain. C’est eco-friendly : les chars sont fleuris, «il y a des toilettes où on doit mettre du bois» et les trois scènes sont «planquées» au milieu des arbres. Sur l’une d’elles, à une heure tardive de la nuit, Krystal Zealot se produit. «C’est plus intime.» Ça cogne les tempes de Lou, ça vibre dans sa tête et dans son corps ondulant sur leurs riffs «frenchies». Ambiance garantie – un QR Code permet au lecteur d’écouter la bande-son de l’album.

C’est quoi la «boisson magique» ?

On ne sait pas trop : un étrange breuvage à l’arrière-goût de navet distribué par un jeune homme durant le festival. «C’est bon ce truc», une note douce reste en bouche. Pour Julien Neel qui a grandi dans une famille monoparentale, la «recette magique» de sa série, c’est «d’utiliser sa vie, sans en faire le sujet central». Confidence qu’on retrouve dans les propos de la mère de Lou au sujet de son succès : «Moi, dans ce livre, j’ai juste essayé de raconter ma vie en la transposant dans l’espace et le temps… Comme un journal intime, un peu…» Gage de qualité, les trois sont certifiés «made in Mortebouse.»

Julien Neel, Lou ! Sonata t.2, Glénat, 144 pp., 17,50 € (ebook : 12,99 €).

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