A Lille, danses afro urbaines, style et échanges culturels à la Waka Waka Dance Academy

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Jeannine Fischer avec les jeunes danseuses du groupe Afro Kids à la Waka Waka Dance Academy.
Jeannine Fischer avec les jeunes danseuses du groupe Afro Kids à la Waka Waka Dance Academy. ©Amandine Vachez / Lille actu

Si vous faites ou avez déjà fait de la danse, vous savez que ce n’est pas qu’apprendre, reproduire et enchaîner les mouvements. Ce n’est pas qu’acquérir technique et souplesse. C’est s’initier à toute une culture, à l’image de ce que propose la Waka Waka Dance Academy de Lille (Nord), autour des danses afro urbaines.

Immersion dans un cours au côté de Jeannine Fischer, directrice artistique, à quelques semaines du gala de l’année, pour mieux comprendre ce qu’est cette école située au sein du quartier de Wazemmes.

« Je transmets une partie de mon histoire »

« 5, 6, 7, 8… » Et c’est parti ! Ce mercredi 31 mai, dans l’après-midi, les jeunes filles du cours « Afro Kids » révisent les pas d’une chorégraphie prévue au prochain gala de l’école. Prévu le 1er juillet 2023 à Villeneuve-d’Ascq, il verra 100 danseurs sur scène, se déhancher aux sons de musiques variées. « Le point commun des danses enseignées ici sont qu’elles sont afro-descendantes », nous explique Jeannine. Qu’elles viennent d’Afrique, des Etats-Unis ou des Caraïbes, elles racontent l’histoire de ces peuples afro et de ce qu’ils ont laissé à la culture actuelle. 

Lors de ce cours réunissant des danseuses de 10 et 11 ans, Jeannine présente une chorégraphie où on trouve des notes de danse contemporaine et de modern-jazz, qu’elle a pratiqué. « Je leur transmets une partie de mon histoire ». Tout comme les jeunes transmettent à leur tour. « Certaines ont de la famille originaire de différents pays d’Afrique, et nous apprennent des choses, comment on dit ‘bonjour’, par exemple. C’est de l’échange, de la transmission. »

La danse est un prétexte au partage et à la découverte de l’autre.

Jeannine Fischer, directrice artistique de la Waka Waka Dance Academy

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« Elles sont passionnées », constate Jeannine, alors que les élèves révisent des pas même pendant la pause eau. Il suffit de parler de danse avec elles pour s’en rendre compte. Chacune aime ce moment suspendu dans le temps, chacune livre sa propre interprétation des pas, avec son identité. Pleines d’entrain, les danseuses en herbe de ce cours intermédiaire nous montrent tour à tour des pas d’amapiano, danse venue d’Afrique du Sud, puis d’afro-house, d’Angola. L’une d’elle confie particulièrement aimer le Mbolo, danse venue du Gabon. Avec toute cette motivation, on se laisserait bien tenter par un cours d’initiation !

Danse afro, hip-hop, twerk…

Dans cette école qui compte sept professeurs, on propose des cours, des workshops, des master-class et des événements dont deux dates phares (le festival Waka ! en avril et le gala annuel en début de l’été). Elle accueille des élèves dès 6 ans et jusqu’à l’âge adulte.

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12 disciplines sont enseignées, allant de l’afro au hip-hop en passant par… le twerk ! C’est accessible aux débutants et intermédiaires. « Ce sont des danses de la joie, populaires, qui rassemblent beaucoup de gens différents. On veut, au travers de la danse, aider à avoir confiance en soi » résume Jeannine, qui prend soin de réunir les groupes (enfants et ados par exemple) sur un même plateau pour le gala.

L’idée de ce cours est de les accompagner dans leur développement personnel. Montrer qu’il ne faut pas avoir peur de l’échec, qu’on peut se tromper, qu’il faut travailler, recommencer, pour ensuite réussir.

Jeannine Fischer

Partager auprès d’un large public

Avec cette école, Jeannine a vu une partie de son rêve se réaliser, celui de partager sa passion auprès d’un large public. Mais elle a encore plein d’idées en tête : proposer des cours pour les seniors, aller davantage à la rencontre des publics ou encore proposer des événements solidaires. L’école est déjà par exemple engagée dans la lutte contre le cancer, et va régulièrement assurer des représentations pour la cause*. L’égalité et l’écologie sont aussi présentes dans la politique de la Waka Waka Dance Academy. « Pas de bouteille en plastique dans mon cours ! », sourit Jeannine. Et ce n’est évidemment qu’un exemple anecdotique. 

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Liée à la danse, il y a bien sûr l’histoire de ces disciplines, souvent nées dans un contexte historique dramatique, sur fond de ségrégation. Jeannine prend exemple du « voguing », né chez la communauté LGBT afro et latino aux Etats-Unis, en plein boum dans les années 70. Bien avant que Madonna décide d’en faire une chanson en 1990, « Vogue », et que la tendance n’apparaisse dans des clips d’actualité. « Ce qui me tient à cœur est de transmettre l’histoire de ces danses, et l’histoire de ces personnes de la communauté afro, de ce qu’elles ont laissé », insiste Jeannine.

Jeannine montre les pas décortiqués sur des comptes, avant que les danseuses ne les réalisent en musique.
Jeannine montre les pas décortiqués sur des comptes, avant que les danseuses ne les réalisent en musique. Ce sera l’une des chorégraphies du gala du 1er juillet. ©Amandine Vachez / Lille actu

Un gala danse et mode « Afro Galactic »

Le 1er juillet à l’Ascotel de Villeneuve-d’Ascq se tiendra le gala 2023 de l’école. La thématique choisie est « Afro Galactic ». Ce spectacle a été pensé comme un véritable show hybride entre prestation de danse et défilé de mode. « La mode est une partie intégrante de l’histoire afro », souligne Jeannine.

Ce rendez-vous de juillet qui clôturera l’année de cours sera un peu comme un « met gala » mais à la sause de la WWDA ! 12 mannequins, habillés par cinq créateurs émergents locaux, vont défiler au milieu des danseurs. Ils présenteront des créations sur mesure, que le public pourra acheter en un clic s’il le souhaite. « On construit tout le gala de A à Z », assure Jeannine, qui prépare le casting des mannequins, ce dimanche 4 juin. « On veut des mannequins qui représentent toutes les morphologies », insiste la directrice artistique de l’école. Et de conclure : « La danse, c’est une vraie thérapie ; ça soigne l’esprit, ça soigne le corps ! »

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