Cacophonie au conservatoire de Brest. C’est le sentiment qui émerge lorsque l’on recueille les témoignages de plusieurs enseignants. « Il y a dix ans, les profs marchaient main dans la main avec la direction. Il y avait des initiatives de projets artistiques, des relations transparentes et un réel lien de confiance. Aujourd’hui, il n’existe plus rien de tout cela. La méfiance règne », confie un professeur.
Les problèmes auraient commencé en 2017, avec le départ de l’ancien directeur, Joël Doussard, et se seraient amplifiés depuis deux ans. « La nouvelle direction, ce sont des administratifs qui gèrent le conservatoire comme une entreprise ! Il n’y a plus d’âme pédagogique ou artistique à la tête de l’établissement », pointe un enseignant. Gwenn Potard, directeur adjoint de la culture, de l’animation et du patrimoine à Brest Métropole, assume ce choix : « Ce serait dangereux pour les agents que la collectivité recrute pour des postes de direction des personnes sans compétences managériales ».
« Un dispositif de soutien relationnel depuis un an »
« Une vague de dépressions et de burn-out a touché les profs. Quatre sont en arrêt maladie, trois sont en mi-temps thérapeutique, une a démissionné et six ont préféré partir », énumère une enseignante. Bertrand Rioualen, directeur général adjoint au Pôle développement culturel, éducatif et sportif de Brest Métropole, nuance. « Parmi ces cas, il y a des situations diverses et variées. Néanmoins, on ne nie pas le mal-être exprimé par de nombreux agents. Depuis l’année dernière, la collectivité a mis en place un dispositif de soutien relationnel pour que les fonctionnaires du conservatoire puissent être suivis par une psychologue du travail. Ce plan d’actions se poursuit encore actuellement ».
Des locaux qui se dégradent
Reconstruit après la guerre, le conservatoire de la rue du Château accuse le poids des ans, et le bâtiment n’est plus adapté. « Les plinthes se décollent, la tapisserie se déchire. Les instruments sont à bout de souffle, et l’acoustique désastreuse fait souffrir certains enseignants d’acouphènes », témoigne un professeur. La collectivité assure de son côté que l’enveloppe dédiée au renouvellement annuel des instruments reste la même d’année en année. Elle affirme aussi travailler sur la question des locaux qui n’est pas nouvelle : une étude acoustique vient d’être restituée dans le cadre d’une programmation de travaux pluriannuels. « On attend de connaître les préconisations techniques, mais ces problèmes ne sont pas ignorés par la collectivité », rassure Bertrand Rioualen, en rappelant que le budget dédié au conservatoire n’a pas été diminué.
Une nouvelle directrice attendue à la mi-avril
Le même groupe d’enseignants déplore aussi un manque de visibilité et de transparence sur les recrutements. « On cherche à stabiliser et à rationaliser les recrutements, mais la direction recrute conformément aux règles légales de la fonction publique territoriale, et une série d’appels à candidatures doit être publiée prochainement », répond la collectivité.
Et après deux recrutements infructueux, « dans un contexte national qui touche tous les établissements d’enseignement artistique », une nouvelle directrice est enfin attendue à la mi-avril. Le poste était vacant depuis début 2023, et une direction provisoire avait été mise en place à l’automne. « Cela a pu contribuer à ce sentiment de manque de visibilité », concluent les deux cadres de la collectivité.
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