La Bourse de Paris affiche une légère hausse avec un Cac 40 à 7.507,2 points, soit un gain de 0,3%, ce mercredi vers 10 heures, au lendemain d’un repli d’une ampleur similaire.
Effet du décalage horaire, les marchés d’Asie-Pacifique ont souffert ce matin de la séance négative de Wall Street. En perdant 0,2% et 0,3% respectivement, le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont mis fin à une série de huit jours de gains, la plus importante de l’année. Outre l’intervention du dirigeant de la banque centrale américaine, Jerome Powell, vendredi lors du symposium économique de Jackson Hole, les investisseurs suivront aujourd’hui dans la soirée la publication du compte-rendu de la réunion de juillet de la Fed à la recherche d’indications sur l’état d’esprit, à ce moment-là, de ses membres sur la politique de taux. Ces minutes sont toujours d’une importance relative, car, depuis, de nouvelles statistiques économiques ont été publiées et des participants du FOMC se sont exprimés, rassurant les investisseurs sur le fait que la Réserve fédérale pourrait être en mesure de réduire ses taux le mois prochain.
Jusqu’à un million de postes créés de moins
Ce qui pourrait avoir plus d’impact avant Jackson Hole, c’est la révision préliminaire des chiffres sur le marché du travail américain à 16 heures. La croissance de l’emploi sur un an à fin mars a probablement été beaucoup moins forte qu’initialement estimé, un élément qui risque de ranimer la peur d’un retard de la Fed à engager un assouplissement monétaire. Les économistes de Goldman Sachs et de Wells Fargo s’attendent à ce que les créations de postes soient en réalité de 600.000 inférieures à ce qui a été annoncé (donc 50.000 par mois). Voire 1 million dans le pire des cas, selon Goldman Sachs. La banque JPMorgan Chase & Co table, elle, sur une baisse d’environ 360.000. Des chiffres préliminaires sont toujours à prendre avec des pincettes (les données définitives seront dévoilées en février prochain), mais une révision à la baisse supérieure à 501.000 serait la plus importante depuis 15 ans et suggérerait que le marché du travail se dégrade depuis plus longtemps – et peut-être davantage – qu’on ne le pensait à l’origine.
« Une révision négative importante indiquerait que la vigueur des embauches s’estompait déjà avant le mois d’avril », ont écrit dans une note Sarah House et Aubrey Woessner, économistes chez Wells Fargo. Cela rendrait « les risques pour le plein emploi du double mandat de la Fed plus saillants dans un contexte de ralentissement généralisé des autres données du marché du travail ». A l’heure actuelle, les données du département américain du Travail montrent que l’économie a créé 2,9 millions d’emplois d’avril 2023 à mars 2024, soit une moyenne mensuelle de 242.000.
Du côté des entreprises, les distributeurs américains mèneront la danse. Les géants Macy’s et Target se prêteront à l’exercice des résultats trimestriels, le deuxième en l’occurrence.
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