«Paris l’été» mène la danse tout juillet – Libération

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Tout fout l’camp. Traditionnellement lancé autour du 14 Juillet, le festival «Paris l’été» (anciennement «Paris Quartier d’été») avait pour tradition de débuter avec un spectacle gratuit, de surcroît dans un site prestigieux, du style cour d’honneur des Invalides, ou Palais-royal, démocratiquement annexés. Or, pour la première fois cette année, ça n’est plus le cas. Par rapport à 2022, le lieu, cependant, demeure inchangé : écrin secret en plein cœur d’une des enceintes les plus célèbres de la planète, la cour Lefuel n’est, d’ordinaire, pas accessible au public. Mais, ce «joyau du Second empire», seule des six cours intérieures du musée du Louvre à ne pas avoir été couverte, remarquable pour son imposante rampe qu’empruntaient jadis les chevaux, devient exceptionnellement accessible le temps de deux soirées. Ainsi, l’an dernier, après que le public a librement déambulé dans l’aile Denon, Angelin Preljocaj régalait-il, le temps d’un Boléro aussi grandiose que frustrant, de par la durée très courte de la représentation.

Même endroit, même heure, la conception de l’événement qui ouvre l’édition 2023 les 10 et 11 juillet, échoit désormais à la chorégraphe Maud Le Pladec qui, sur une base plus électro, propose une pièce pour les 24 danseuses et danseurs du CCN Ballet de Lorraine. Mais son Static Shot a donc aujourd’hui un coût : 10 euros en plein tarif. Une somme qui n’a certes rien d’extravagant (même si le show sera à nouveau très bref), mais un symbole, surtout, qui rend donc caduques toutes ces ouvertures en fanfare naguère à l’œil. «La faute au Louvre», argumentent les organisateurs qui affirment avoir dû se conformer à la demande inédite de l’établissement.

Dépendant à la fois de la mairie de Paris, du ministère de la Culture et du conseil régional d’Ile-de-France, «Paris l’été» existe depuis maintenant plus de trente ans, avec une feuille de route qui n’a pas changé au fil du temps : proposer, principalement en plein air, dans Paris et sa périphérie, une série d’événements qui mélangent les disciplines (théâtre, danse, cirque, musique, performance, art contemporain) en se prévalant d’une réelle exigence artistique, tout en demeurant accessibles au plus grand nombre, y compris sur le plan financier (bien que la plupart des spectacles soient payants, les tarifs les plus élevés restent inférieurs à 30 euros).

«Nous avons beaucoup de danse cette année, le fait qu’il n’y a pas de paroles permet une plus grande ouverture qui dispense de codes», observent, dans cet ordre d’idée fédérateur, Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel, le tandem aux manettes qui, par ailleurs, vient de quitter le Monfort pour prendre la tête du théâtre du Rond-Point. Aussi, hormis Maud Le Pladec, retrouvera-t-on, notamment, le Fuck Me de l’Argentine, Marina Otero, déjà passé fin 2022 par les Abbesses, comme, dans un registre plus défricheur, une incursion à la fois chantée et dansée dans la tradition sami, à travers la création Vastadus Eana /The Answer is Land, de la réalisatrice et chorégraphe norvégienne, Elle Sofe Sara, dont le texte d’introduction précise qu’à ses heures surtout pas perdues elle garde également des rennes avec ses enfants.

En moins dépaysant, parmi la vingtaine de rendez-vous fatalement paritaires annoncés – du lycée Jacques Decour, QG du festival où, en plein Pigalle, on peut également se restaurer ou lézarder dans des transats, au Cabaret sauvage ou aux Beaux-Arts de Paris – le festival proposera également une séance de rattrapage à celles et ceux qui n’ont pas encore réussi à voir le Contes et légendes du très bankable, Joël Pommerat. Ou aux orphelins de Bashung, qui, dans le cabaret, Madame ose Bashung, auront la curiosité d’entendre Vertige de l’amour ou la Nuit je mens accaparés par Sébastien Vion, aka Corrine, coqueluche du transformisme, transfuge de chez Madame Arthur. Entre autres réjouissances qui mèneront jusqu’au concert de clôture, confié fin juillet à la chanteuse franco-camerounaise, Sandra Nkaké.

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