C’est souvent la soirée qui permet de cerner l’air du temps – le zeitgeist de la danse, dicté par L’Opéra national de Paris. Le Gala d’ouverture de la saison de danse 2024/2025 s’est tenu ce mardi 1er octobre au Palais Garnier, pour la 10ème édition. Une nuit traditionnellement marquée par le Défilé du Ballet réunissant sur scène les Étoiles, les Premières Danseuses, les Premiers Danseurs, le Corps de Ballet, les élèves de l’École de Danse, et pour la première fois le Junior Ballet (créé cette année). Ensuite, place aux créations. Cette année, elles étaient au nombre de quatre, entre l’hommage rendu par le chorégraphe My’Kal Stromile à son mentor William Forsythe, lui-même célébré grâce à deux pièces issues de son répertoire : Rearray, d’abord, créée en 2011, et Blake Works I, créé pour le Ballet de l’Opéra en 2016 sur la musique électronique et toujours gracieuse du producteur James Blake. Vogue revient sur la soirée la plus importante de l’année pour l’Opéra national de Paris.
Quand la musique se met à danser
En préambule de la soirée, c’est Alexander Neef, Directeur général de l’Opéra national de Paris, qui accueilli les invité·es depuis la scène du Palais Garnier, où il a notamment rendu un hommage ému à Hugues Gall, directeur de l’Opéra de 1995 à 2004, disparu cette année. S’en est suivie une succession de créations et d’entrées au répertoire, avec pour cœur névralgique la mise en lumière du travail de l’Américain William Forsythe, dont le style, extrême s’il en est, s’émancipe de la terminologie classique sans jamais réellement en renier les principes. Dans Rearray, une pièce créée en 2011 qui a fait son entrée au répertoire dans une nouvelle version, les corps des danseur·euses apparaissent comme une réponse à la musique minimaliste et conceptuelle de du compositeur américain David Morrow, pris dans un cercle sans fin. Chez William Forsythe, une arabesque n’est plus une arabesque : elle est ce que le corps permet de faire, dans son effort le plus impérial possible.
C’est probablement au cours des trente minutes occupées par Blake Works II que la soirée trouve son point d’acmé (en tout cas pour nous). Sublimé par sept chansons électroniques, presque pop, de James Blake, et sa voix fragile, comme sur le point de se briser, la danse prend une dimension joyeuse, et résolument contagieuse. Un doux rappel que la musique est chez William Forsythe un point de départ, si elle n’est pas non plus le point d’arrivée. Depuis ses premières œuvres, le chorégraphe américain s’est toujours appliqué à utiliser des sonorités vernaculaires, propres à la temporalité dans laquelle il imagine ses ballets. De la musique house à l’ethos du voguing il y a vingt ans aux nappes atmosphériques d’un James Blake aujourd’hui – rien n’effraie ce que l’on appelle souvent “le plus européen des chorégraphes américains”. Peu étonnant quand on se souvient de ses débuts dans l’univers des comédies musicales et des concours de twist ; bien avant d’étudier la danse classique de Martha Graham ou de George Balanchine sur les bancs de l’université. “Je crois que l’art ne connaît pas de limites, confiait-il à Vogue en 2017. À mes tout débuts, Glen Tetley, un magnifique chorégraphe, est venu vers moi avec une mine de conspirateur et m’a dit : ‘il n’y a pas de règles’”.
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