Dès le mois de septembre, une activité des plus originales sera proposée à Lescure-Jaoul par l’association Ségalaériens : de la pole dance.
Sa créatrice, Nathalie, a commencé à pratiquer cette discipline en 2088. Déjà sportive, mais juste pour « garder la forme », cette ancienne informaticienne découvre par hasard une école à Toulouse et se lance.
La définition de la pole dance est simple : c’est une activité sportive et artistique sur un agrès vertical, une barre lisse. À l’époque, il n’y a que trois écoles en France, les cours se font en talons et le côté sensuel est mis en avant. La clientèle est citadine voire bourgeoise et les cours coûteux.
Au fil du temps, les élèves se libèrent des talons hauts, se challengent et s’entraident.
Le sport se scinde en deux branches, la pole dance exotique et la pole dance sportive.
Nathalie prend peu de cours, achète une barre et devient autodidacte. Elle s’initie à divers agrès circassiens tels que le tissu, le trapèze et le cerceau, complémentaires de la barre. La jeune femme enseigne alors à Toulouse et développe son intérêt pour la transmission de son savoir. Installée en Ségala avec sa famille depuis un an, Nathalie prend le pari d’ouvrir une école en pleine campagne. « À ce jour, il n’existe pas de diplôme officiel car ce sport n’est pas réglementé. J’ai donc passé une certification d’enseignement à la pole dance pour adultes et enfants, validant les compétences pédagogiques et sportives » précise-t-elle. L’enseignante aménage une salle prêtée par la mairie et y fixe trois barres, soit pour 6 élèves.
« Je souhaite plafonner les cours à 6 participants afin de personnaliser un maximum la séance et conserver la proximité avec les personnes. Cette discipline est accessible à toutes, quels que soient la morphologie et la souplesse. Les cours sont assurés en toute bienveillance et sans a priori. La pole dance a toujours eu ce côté un peu sulfureux, notamment de la part des femmes, une vision très binaire et genrée. Avant cela, il faut y voir une pratique personnelle, amusante et le dépassement de soi. Les débutantes sont souvent surprises par leurs capacités et ce qu’elles arrivent à faire après quelques cours. La pratique est mixte mais le public est essentiellement féminin. Et cela fait parfois du bien de se retrouver uniquement entre femmes. Qu’elles quelles soient, elles ont toutes les mêmes complexes. Je serai heureuse si mes cours servent de lieu où les femmes se libèrent et se sentent bien. »
Dès la semaine prochaine, seront proposés des cours adultes (jeudi 18 heures-19 h 15 et 19 h 30-20 h 45, vendredi 18 heures-19 h 15) et enfants (mercredi 16 h 30). Les cours sont à prix libre afin que cela reste accessible à tous.
Renseignements : Ségalaériens : 06 26 38 85 51
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