La discipline a beau ne pas être inscrite dans la (longue) liste des sports déjà programmés aux Jeux olympiques d’été, Sylvain Escribe et sa partenaire Naïs Rigollet n’en rêvaient pas moins d’en devenir les fervents représentants lors de cette compétition ô combien symbolique.
Et quoi de mieux pour les deux danseurs de rock acrobatique que de réaliser ce rêve à la maison, en foulant la piste de La Villette ? Comme neuf autres couples ce mercredi 31 juillet 2024, le binôme – qui est en partie originaire du Lauragais, et plus précisément de Revel – s’est produit devant le public du Club France pour une démonstration de leur sport, en amont des premières épreuves de breaking. « Le but de cet exercice était de promouvoir les différentes danses, tout en mettant en avant cette discipline, introduite pour la première fois aux JO de Paris, cette année », éclaire Sylvain Escribe.
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Des danseurs titrés qui rêvent de JO
Si les candidatures étaient libres, le choix des participants, lui, ne s’est pas fait au hasard, comme l’explique le danseur de 32 ans, aujourd’hui entraîné par sa cousine Émilie Raynaud. « La Fédération française de danse a sélectionné d’anciens champions de France et des couples internationaux. » Parmi lesquels notre fameux binôme.
« Avec Naïs, nous avons gagné trois fois de suite le Championnat de France de rock sauté dans la catégorie adultes avancés, rappelle l’athlète qui a fait ses armes au Puylaurens Acrobatic club. Nous avons aussi participé à La Rock Dance Show, puis remporté la Coupe du monde 2018, en Slovénie. »
Un parcours maintes fois récompensé et couronné par ce ticket pour les Jeux olympiques de Paris 2024. « Les JO, c’était un rêve, mais aussi un objectif pour nous », glisse-t-il avec émotion. Alors forcément, lorsque l’occasion s’est présentée – et même s’il ne s’agissait que d’une démonstration, sans titre à la clef – le duo n’a pu s’empêcher de la saisir.
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Trois démonstrations devant le public de la fan zone
Après avoir, entre autres, assisté aux épreuves de gymnastique du dimanche 28 juillet, puis répété durant deux jours, Sylvain Escribe et Naïs Rigollet se sont à leur tour élancé sur le parquet. Celui de la fan zone des Jeux olympiques, à La Villette, attribué pour quatre jours à la Fédération française de danse (FFD).
Et ce n’est pas une, mais trois prestations que les jeunes danseurs de rock acrobatique ont proposées au public pour l’occasion. « Il y a d’abord eu deux jam-sessions de 15 minutes avec une chorégraphie commune en introduction et en clôture et un temps libre au milieu, puis un passage personnel », révèle Sylvain Escribe. Le thème ? Les Jeux olympiques. « Chacun travaille sur des thèmes différents, le nôtre, c’était justement les JO », sourit-il.
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« C’est juste du kiff »
Ces pas et figures exécutés sur la piste du Club France dans des costumes aux couleurs de la compétition, les deux danseurs les ont répétés ensemble seulement deux jours avant leur passage. « C’est toujours un peu stressant pour nous, car nous sommes contraints de nous entraîner séparément, Naïs vivant aujourd’hui en Belgique alors que je suis resté à Toulouse. Mais une fois sur la piste, c’est juste du kiff ! On s’est vraiment amusés, on a profité du moment. Et on est fiers d’avoir représenté le rock acrobatique à Paris, d’autant qu’il y avait une super ambiance ! », s’enthousiasme Sylvain Escribe.
Et ce, même s’ils savent que leur discipline ne fera « probablement jamais partie des épreuves des Jeux ». « C’est très frustrant, car le rock acrobatique y a tout à fait sa place », regrette celui qui évolue aujourd’hui au Toulouse Rock acrobatique club. « Mais si à travers des démonstrations comme celles que l’on a faites et les stands qui étaient mis en place, on peut provoquer de l’intérêt voire recruter de nouveaux danseurs, c’est positif. »
Prochaine étape pour le couple ? « On a réalisé un peu tous nos rêves. Alors, maintenant, l’objectif c’est surtout de profiter, de s’amuser », conclut-il.
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