« C’était incroyable ! Tous les yeux étaient braqués sur notre discipline ! » La déclaration est signée Dom K. L’homme à la mèche blonde peroxydée n’est visiblement toujours pas descendu de son nuage olympique. Originaire de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), ce dernier a eu l’honneur de faire partie des neuf juges qui ont départagé les danseurs dans les épreuves de breakdance.
Les neuf « premiers de l’histoire » même, devrait-on dire. Car oui, le breakdance faisait son apparition pour la toute première fois aux Jeux olympiques. « Il y avait une pression de malade. Nous avions une très grosse responsabilité sur les épaules, car pour la première fois, nous notions des danseurs qui dansaient pour une nation. C’est assez rare dans l’histoire de notre discipline », récapitule-t-il.
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Dany Dann, l’autre Savignien
L’espace de deux jours, celui qui a fondé le Café-danses à Savigny-le-Temple a donc pu noter les prestations des différents athlètes engagés. Même celles des concurrents français. « Nous avons passé deux ans et demi sur le circuit de qualification des juges olympiques. Tous les juges qui étaient présents aux JO de Paris ont été sélectionnés pour leur probité et leur impartialité, précise Dom K. Il n’y a qu’à voir mes votes pour vous en assurer. Quand les Français sont passés, ils n’ont pas toujours eu mon vote ».
Justement, des Français, il en a vu passer quatre sur la scène installée place de la Concorde, les 9 et 10 août. Deux femmes, puis deux hommes. Ou plutôt, deux B-girls et deux B-boys comme on les appelle dans le milieu du breaking. L’un d’entre eux, Dany Dann, a même eu la chance de se hisser jusqu’en finale. Né en Guyane, le danseur de 35 ans n’est pas un inconnu aux yeux de Dom K. « C’est une vieille connaissance, sourit-il. Dany a intégré mon groupe de danse avec lequel nous avons remporté deux fois les championnats du monde. De 2010 à 2015, il alternait les entraînements entre Chelles et Savigny, au Café-danses ».
Médaillé d’argent après sa défaite en finale face au Canadien Phil Wizard, Dany Dann a permis au break français d‘obtenir sa première breloque olympique. Et pour la petite histoire, le danseur n’a pas eu le vote de son aîné sur ses deux derniers passages. Quand on vous dit que Dom K est impartial !
Le hip hop a donc fait un passage remarqué lors de ces Jeux. « C’est la discipline la plus streamée des JO », témoigne, tout sourire, Dom K. Toutefois, il se pourrait bien que ces épreuves disparaissent de la programmation des JO de Los Angeles, en 2028. Une hérésie quand on connaît l’histoire de la discipline, née… aux États-Unis ! « On a encore un peu d’espoir. Mais si la discipline n’est pas inscrite pour 2028, il y a de fortes chances de la revoir en 2032, aux Jeux de Brisbane (Australie) », souffle le Savignien.
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Surfer sur la vague olympique
En tout cas, cette expérience parisienne aura permis de planter des premières graines. « Depuis quelques jours, j’ai vu que les demandes d’adhésion au club ont augmenté, se félicite Dom K, qui compte à ce jour 130 adhérents au Café-danses. Grâce aux JO, on va sans doute revenir aux chiffres d’avant-Covid. Mais ce que j’espère le plus, c’est que les pouvoirs publics s’investissent pleinement dans ce sport, pour le mettre en avant et pour identifier des projets forts ». Il est vrai qu’il serait dommage de ne pas surfer sur cette vague olympique.
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