Depuis sa performance ratée pendant les JO, la «b-girl» subit une vague de harcèlement qui a fait réagir jusqu’au Premier ministre australien. La danseuse a pris la parole pour la première fois ce vendredi 16 août.
Sur la place de la Concorde, b-girl Raygun avait fait sensation. Après le battle de breakdance de l’Australienne, Libé avait décrit ainsi sa prestation : Rachael Gunn (de son vrai nom) «effectuait des mouvements de dauphin agonisant par terre». Pas très glorieux, mais plutôt fidèle à sa performance. Sa danse avait ensuite largement tourné sur les réseaux sociaux. Beaucoup d’internautes se moquaient de l’athlète de 36 ans, certains allant jusqu’à s’interroger sur la légitimité de sa participation aux Jeux olympiques.
L’affaire est allée loin : une série d’articles contenant des allégations non vérifiées sont apparus sur internet, remettant en question la façon dont Rachael Gunn a obtenu sa place pour Paris. Une pétition en anglais a même été lancée le 12 août sur le site Change.org à son sujet. L’auteur de la pétition, qui signe sous le pseudo de «Quelqu’un qui déteste la corruption» («Someone Who hates corruption»), demande que la danseuse et Anna Mears, ancienne athlète «cheffe de mission» pour les JO de Paris, expliquent comment a été fait le processus de sélection.
Le texte, signé par plus de 55 000 personnes avant d’être retiré de la plateforme, assure que Rachael Gunn a manipulé le processus de sélection à son avantage aux dépens d’autres athlètes, et laisse entendre que l’entraîneur australien, membre du jury de sélection, serait le compagnon de la danseuse.
«Tout le monde a beaucoup souffert à cause de cette affaire»
Dans une vidéo publiée ce vendredi 16 août sur son compte Instagram, Rachael Gunn a pris la parole pour la première fois sur le harcèlement qu’elle subit. «Je n’avais pas réalisé que cela ouvrirait aussi la porte à tant de haine, ce qui a été franchement assez dévastateur, dit-elle. J’ai travaillé d’arrache-pied pour me préparer aux Jeux olympiques et j’ai donné tout ce que j’avais, vraiment.»
Alors qu’elle a pour l’instant décidé de rester quelque temps en Europe, Raygun a demandé aux médias de «cesser de harceler» sa famille, ses amis et la communauté du breakdancing. «Tout le monde a beaucoup souffert à cause de cette affaire, alors je vous demande de respecter leur vie privée», a-t-elle déclaré, promettant de répondre à d’autres questions à son retour en Australie, où elle a reçu le soutien du Premier ministre Anthony Albanese.
La veille, le Comité olympique australien (AOC) avait déjà réagi, parlant d’une pétition «vexatoire, trompeuse et intimidante». «La pétition contient de nombreux mensonges destinés à susciter la haine contre une athlète qui a été sélectionnée dans l’équipe olympique australienne à l’issue d’une épreuve de qualification et d’un processus de nomination transparents et indépendants», a assuré l’AOC.
Moquée et parodiée dans le monde entier (même l’animateur star Jimmy Fallon s’y est mis), Rachael Gunn a reçu le soutien de plusieurs athlètes de son pays, notamment de Jessica Fox, double médaillée d’or en canoë-kayak à Paris. «Les gens sont si prompts à être méchants. Elle ne mérite pas cela», a déclaré la kayakiste à son retour en Australie mercredi.
Mise à jour le 16 août à 11h40 avec la réaction de Rachael Gunn.
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