Allez savoir pourquoi on en parle aujourd’hui, alors qu’elle a été dévoilée il y a plusieurs mois… Sans doute parce qu’il y a de nombreuses autres critiques à faire sur l’organisation des jeux Olympiques à Paris en 2024 : les prix exorbitants des billets, la multiplication par trois des tarifs des transports en commun, la réquisition des logements étudiants, les travaux qui n’en finissent pas, la spéculation foncière et la planification urbaine préparant la gentrification des quartiers périphériques, les ouvriers morts sur les chantiers…
Mais on a découvert une raison supplémentaire, plus légère, de railler les organisateurs : la danse officielle des JO. C’est Marjorie Hannoteaux, assistante du chorégraphe Mourad Merzouki, qui a écopé de la tâche ingrate de présenter un tutoriel de sa chorégraphie navrante. D’ailleurs, les trois danseurs derrière elle n’ont pas l’air plus convaincus que les internautes, qui multiplient les moqueries : pour l’un d’entre eux, « on se moquera encore de nous dans cent ans » quand un autre ironise que son « appart sur AirBnb vient de passer de 1 000 euros la nuit à 17 euros la semaine à cause de cette chorégraphie ». Vous vous souvenez de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby, pendant laquelle Jean Dujardin se pavanait coiffé d’un béret et une baguette de pain à la main ? Même niveau de gêne. Et c’est vrai que cet extrait est assez déconcertant quand on connaît le talent des danseurs et des danseuses de France.
Ces derniers ont décidément passé une mauvaise semaine. L’Assemblée nationale vient de voter en faveur de la loi 1149 instituant un brevet d’État pour les professeurs de danse hip-hop, de danses régionales, baroques et anciennes, de danses du monde… Si certains y voient une forme de reconnaissance et l’opportunité de structurer une politique publique, les acteurs les plus influents et respectés du mouvement sont vent debout. Ils s’insurgent contre l’institutionnalisation qui menace leur culture et expliquent que, par leur nature même et leur histoire, la danse et la culture hip-hop se transmettent de manière informelle et horizontale, en dehors des cadres, et que seule la reconnaissance par les pairs vaut.
La question se pose aussi pour d’autres danses. Raissa Leï, fondatrice de la compagnie et du centre culturel Kif-Kif Bledi demande ainsi comment un diplôme d’État pourrait encadrer et légitimer l’enseignement de gestes traditionnels d’Afrique du Nord, transmis dans les familles par exemple. Tous déplorent, en outre, de n’avoir pas été consultés, d’avoir été court-circuités par des intermédiaires qui les ont « vendus », selon les mots de Bruce Ykanji, précurseur et fondateur de la compétition internationale Juste debout et de l’école éponyme, vitrines du hip-hop à travers le monde. Et, à voir la danse officielle des JO, confier le futur de la danse hip-hop à l’État paraît, en effet, une bien mauvaise idée.
La chronique se veut reproduite du mieux possible. Afin d’émettre des observations sur ce document concernant le sujet « Ecole de Danse du Marais », veuillez contacter les coordonnées indiquées sur notre site internet. paris-dance.com est un agrégateur d’information qui garde différentes actualités publiées sur internet dont le thème central est « Ecole de Danse du Marais ». Pour vous faciliter la tâche, paris-dance.com vous partage cet article qui traite du sujet « Ecole de Danse du Marais ». Connectez-vous sur notre site internet paris-dance.com et nos réseaux sociaux dans l’optique d’être renseigné des futures publications.