VIDÉO — Au Palais Garnier une extraordinaire soirée de danse contemporaine interprétée par les meilleurs danseurs… classiques. Au programme : quatre ballets de My’Kal Stromile, William Forsythe et Johan Inger. À voir absolument.
Qui peut le plus peut le moins dit l’adage. L’époustouflante soirée au Palais Garnier a illustré l’adage, tant les quatre ballets présentés exigeaient des danseurs qu’ils possèdent le must du ballet classique : les pointes pour les filles et les grands sauts pour les garçons. On a ainsi découvert combien l’excellente technique enseignée à l’école de danse ouvrait à tous les vocabulaires de la chorégraphie – hormis peut-être le hip-hop.
À Garnier, la soirée a débuté avec une création magistrale du chorégraphe américain My’Kal Stromile. 12 minutes d’un esthétisme fou avec un final magnifique : l’ouverture de l’arrière-scène et du fameux foyer de la danse vers où s’évadent les deux amoureux. Du grand art. La reprise qui suit, celle de Rearry créé en 2011 pour Sylvie Guillem et Nicolas Leriche par William Forsythe, paraît en comparaison plus confuse, plus conceptuelle, plus froide même si elle est sublimement dansée. On s’y perd un peu mais on reste dans du très grand art. Vient ensuite Blake Works, créé en 2016 sur les incroyables musiques de James Blake. Dès les premières notes, on a l’impression de plonger dans l’univers du Sérénade de Balanchine, à la façon d’un clin d’œil de Forsythe à son maître new-yorkais. Là encore, la danse est à son summum, avec entre autres un incroyable solo de Paul Marque. L’ensemble est vif, jouissif et peu de compagnies au monde peuvent se targuer d’une telle technique.
Le clou de la soirée revient à l’Impasse de Johan Inger, qui fait son entrée au répertoire de l’Opéra après avoir été donné par les jeunes danseurs du Nederland dans Theater. De cette œuvre, on a tout adoré : l’incroyable musique d’Ibrahim Maalouf, entraînante, vivifiante, qui nous enlace à la chorégraphie ; et le thème : la réduction comme peau de chagrin de notre espace vital. A voir absolument, et plus encore si l’on était fâché avec le contemporain.
William Forsythe / Johan Inger, au Palais Garnier jusqu’au 3 novembre (0892.89.90.90).
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