Akram Khan aux racines de la danse indienne

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Le Mahâbhârata encore et toujours. Tout au long de sa riche carrière, le chorégraphe et danseur anglo-bengali Akram Khan n’a eu de cesse de s’inspirer de ce long poème épique indien. Il sera même, à l’âge de 13 ans, distribué dans la mise en scène légendaire de Peter Brook. Khan y reviendra plus tard, en tant que créateur cette fois, dans certaines de ses pièces comme « Until the Lions ». « Gigenis, the generation of the earth » ouvre un nouveau chapitre dans ce compagnonnage. Pour Akram Khan, il s’agit d’une manière de revenir à la danse traditionnelle indienne – il a lui-même appris le Kathak, une des formes les plus virtuoses du genre, à sept ans !

Le ballet s’ouvre sur une première image à la beauté paisible : une soliste (magnifique Kapila Venu) prise dans un faisceau de lumière. Abandonnant les scénographies envahissantes, Akram Khan a fait le choix d’un plateau quasi dépouillé, des musiciens à cour et jardin, une rampe d’ampoules pour délimiter l’espace, un long banc. Se joue sous nos yeux un drame, épisode tiré du Mahâbhârata : une mère, dont le mari est tombé au combat, face à ses fils qui s’opposent dans un monde en guerre. L’un veut l’harmonie, l’autre le chaos. Comme le veut la légende, les éléments se déchaînent, les tribulations se percutent.

Energie palpable

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Akram Kahn illustre moins qu’il ne suggère. Ici quatre mains réunies forment les « contours » d’un oiseau, là les doigts se font couronne que l’on pose sur un crâne. Le travail des bras est superbe, ondulation sereine, les pieds frappent le sol dans un continuum de sensations. On devine les humeurs de chacun, jusqu’au dénouement dans une danse de groupe presque guerrière. « Gigenis » manque encore de rythme à l’évidence. Une des interprètes, blessée, a été remplacée la veille de la première. Mais il se dégage de cette oeuvre une vraie énergie palpable. Le mérite en revient autant aux artistes qu’à la mise en scène.

Les fans d’Akram Khan seront, pour certains, déconcertés. La danse contemporaine est le plus souvent tenue à distance. « Gigenis » a des allures d’hommage à la danse traditionnelle. Elle est théâtrale, mais jamais figée. Alors que l’Inde fait encore trop peu pour ce répertoire en mouvement, le projet d’Akram Khan prend tous sens. Il voyagera par la suite de Londres à Paris, de Singapour à New York. Histoire de prolonger cet été indien de la danse.

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